Chloé et Marie Avrillon étaient lundi devant la Cour d’appel de Rennes pour obtenir le changement d’identité de Chloé, dont les papiers comportent toujours la mention de son sexe de naissance, masculin, ainsi que son ancien prénom, Wilfrid. Le changement avait été refusé en première instance le 15 décembre dernier, au motif que le couple est marié et que Chloé est « père » de trois enfants. Reconnaître son changement d’identité reviendrait alors à accepter de fait un mariage homosexuel. Lundi, le procureur général de la Cour d’appel de Rennes s’est de nouveau prononcé pour le rejet de la requête du couple. La Cour rendra sa décision le 16 octobre prochain.
L’avocat du couple Avrillon, Me Emmanuel Ludot, a dénoncé « un droit qui (…) ne veut pas admettre l’évolution des mœurs de la société ». En cas de nouveau refus, Chloé sera fortement handicapée pour le reste de vie. « Elle ne peut plus se présenter aux concours administratifs, elle ne peut pas voter - elle s'est fait refuser l'accès aux bureaux de vote pour la présidentielle et les législatives -, elle a une carte d'identité qui ne correspond pas à sa féminité... », continue Me Ludot.
Le couple et leur avocat ont déjà annoncé qu’ils se pourvoiraient en cassation si leur demande est de nouveau rejetée en appel. Les deux femmes placent beaucoup d’espoir dans la promesse de François Hollande d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe.
Viviane Clermont
(Source AFP)
Crédit photo : AFP
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