Modèle depuis l’enfance, Brooke Shields a toujours vécu sous le feu des projecteurs. Érigée au rang de sexe symbol bien trop jeune, la star n’a jamais eu une vie “normale” et elle revient sur des instants - parfois traumatiques - de sa vie privée dans son nouveau livre autobiographique intitulé “Brooke Shields Is Not Allowed to Get Old: Thoughts on Aging as a Woman” (“Brooke Shields n’a pas le droit de vieillir: réflexion sur le fait de vieillir en tant que femme”, pourrait-on traduire en français).
Dans ce livre, qui sortira, en version originale, le 14 janvier prochain, Brooke Shields raconte comment un chirurgien a effectué une opération intime supplémentaire, sans son consentement, alors qu’elle se faisait rétrécir les lèvres vaginales.
Alors qu'elle était âgée d’une quarantaine d’années, celle qu’on a pu voir en 2024 dans le film de Netflix La Mère de la mariée, a décidé d’avoir recours à une opération de réduction des lèvres, comme elle le confie à US Weekly. Cette décision est intervenue après qu’elle se soit confiée à son gynécologue sur la gêne qu’elle ressentait, qui pouvait causer des irritations voire des saignements.
Sur les conseils de son médecin, Brooke Shields décide alors d’avoir recours à une opération de réduction des lèvres. Un choix qui, au lieu d’améliorer sa qualité de vie a créé un véritable traumatisme, le chirurgien ayant décidé de pratiquer une autre opération sans son consentement.
“Il m’a informé qu’il avait fait un petit bonus”, confie-t-elle au média américain. Le praticien a en effet jugé bon de lui faire un rajeunissement du vagin, soit une opération qui vise à le resserrer. Et à Brooke Shields d’ajouter : “Je l’ai vécu comme une véritable intrusion - comme une sorte de viol”. Un acte que le praticien aurait annoncé fièrement, comme s’il lui avait fait une faveur.
Si l’actrice précise que “rien n’indiquait le besoin que ce soit plus serré, plus petit, plus ferme ou plus jeune”, le chirurgien n’aurait jamais dû se lancer dans une telle opération sans avoir le consentement préalable de sa patiente.
Brooke Shields se dit “embarrassée” de devoir partager ce genre d’informations au public mais le perçoit comme nécessaire alors qu’elle souhaite mettre en lumière l’importance de la santé des femmes. “Si on veut changer la façon dont nous abordons et parlons de la santé des femmes, il faut parler des problématiques inconfortables qui sont bien réelles. La honte n’est plus une option”.
Et pourtant, malgré sa volonté de briser les tabous, la star de 59 ans a elle-même ressenti cette honte qu'elle souhaite aujourd'hui briser. Elle a d'ailleurs dissimulé cette opération "pendant longtemps" à son mari, le réalisateur et producteur Chris Henchy. À l'époque, Shields était trop embarrassée et "en colère" pour en parler et a d'ailleurs refusé d'engager des poursuites judiciaires : "Je me suis dit que je ne voulais plus avoir quelqu'un qui me disait quoi faire”.
Malheureusement, il ne s'agit pas là d'un cas isolé, récemment une jeune femme a confié sur le réseau social TikTok avoir été violée alors qu'elle était sous anesthésie générale. On ne peut alors qu’applaudir celle qui décide de libérer la parole et notamment l’actrice pour oser se confier sur un sujet aussi personnel, et qui met en lumière un problème qui reste trop récurrent : celui du non-respect du consentement des patientes et de l'autonomie de leur corps. La seule personne qui devrait avoir honte dans cette histoire est le praticien qui a brisé la confiance que sa patiente lui avait confiée.