"Je ne m'étais jamais masturbée comme ça" : le sexe quand on est atteinte d'un cancer ? Cette actrice brise un gros tabou dans cette série culottée

L'orgasme comme évasion ?

Dans Dying for Sex, série acclamée par la critique qui salue son écriture empathique, audacieuse, culottée et décomplexante, l'incroyable Michelle Williams incarne une femme quadragénaire qui, atteinte d'un cancer, va... Se réfugier dans le sexe, à la grande surprise de tous. Ou plutôt, redécouvrir son propre corps et son intimité. Le show aborde aussi bien la maladie que la sexualité à travers la maladie, et au gré de séquences crues, le tabou du plaisir féminin. Très exploré au sein des séries, mais pas toujours de la plus juste des manières.

Ce qui amène Michelle Williams à en aborder un autre, de tabou : simuler la jouissance à l'écran. Quitte à choquer. Elle l'évoque frontalement dans les pages du prestigieux Guardian : "J'ai joué toutes sortes de situations sexuelles en 30 ans de carrière... Mais je ne m'étais jamais masturbée comme ça… et j'étais nerveuse". Un sujet - les relations sexuelles quand on est une femme atteinte d'un cancer - qu'elle espère décomplexant...

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Elle raconte.

Les scènes les plus audacieuses et difficiles de sa carrière ? 

En tout cas, Michelle Williams n'a eu peur de rien en tournant les épisodes de la minisérie phénoménale Dying for sex. Mais l'intention dépasse la timidité naturelle : rappeler à travers un personnage féminin complexe que les personnes sujettes aux maladies peuvent tout à fait conserver une vie sexuelle, et surtout (car c'est là le grand sujet), un désir qui palpite malgré tout, une libido. Thématique jamais explorée à l'écran, et pourtant...

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Tabou, comme l'est justement l'illustration du plaisir féminin en général. "Dans cette série, on suit Molly, seule à l'hôtel, qui se masturbe devant tout et n'importe quoi. Molly se demande tout simplement en se découvrant un cancer : comment utiliser son corps sexuellement alors qu'il la trahit ?... Le sexe peut être un antidote à la mort. Qu'est-ce qui pourrait vous faire sentir plus vivante ? J'y réfléchis beaucoup…"

L'enjeu de Dying for sex, c'est enfin d'aborder la quête de plaisir des femmes... Ménopausées. Michelle Williams, au Guardian toujours, pose des mots pleins de justesse là-dessus : "Si vous voulez continuer à explorer la sexualité pendant la ménopause, vous devez faire preuve de créativité".

Michelle Williams a sur ce tournage collaboré pour la première fois avec une coordinatrice d'intimité. Profession louée par Emma Stone (sur Pauvres créatures) qui s'avère très utile pour les scènes de sexe et de nu dans les films et séries : la coordinatrice dialogue avec les comédiens, s'assure des mouvements de leurs corps pour telle prise, de leur consentement, écoute leur malaise et leurs limites.

"C'était extrêmement enrichissant, c'est un choc, un vrai changement pour moi. Je fais ce métier depuis longtemps et il faut s'y habituer... mais que vous ressentiez ou non le besoin d'une coordinatrice d'intimité, votre partenaire pourrait vraiment l'apprécier. Il a peut-être besoin d'intimité, de sa sensibilité. C'est légitime, et c'est le genre de soin qu'une coordinatrice d'intimité peut offrir. Alors, si ce n'est pas pour vous, imaginez que ce soit peut-être pour quelqu'un d'autre", s'est réjouie en retour l'actrice auprès d'IndieWire.