Emma Stone, Kate Winslet, et désormais, l'une des meilleures actrices du ciné hexagonal : Hafsia Herzi. Elles sont nombreuses, les stars à défendre un métier important qui concerne films et séries, celui de coordinateur d'intimité. Qu'est ce que c'est ? Simple, il s'agit d'un(e) sorte de chorégraphe professionnel(le) qui veille à ce que le tournage des scènes de sexe se déroulent bien.
Souvenez-vous. L'Oscarisée comédienne de Pauvres créatures en parlait récemment, abordant des scènes particulièrement sulfureuses et frontales et la nécessité d'avoir recours à une coordinatrice pour ce faire. "La coordinatrice d'intimité Elle McAlpine a créé un environnement très sécurisant pour tous les acteurs. Telle une danseuse, elle a pensé des chorégraphies qui, à l'écran, permettent aux scènes intimes d'être plus réalistes. Elle a été une collaboratrice artistique comme une autre", relatait dès lors Emma Stone.
"Aujourd'hui il surtout faire en sorte que les abus ne soient plus permis sur les tournages", a affirmé en retour Hafsia Herzi à Madame Figaro. "L'arrivée des coordinateurs d'intimité sur les tournages français me semble ainsi être une bonne chose pour permettre aux débutants de fixer leurs limites et faciliter la communication". Mais pourquoi faut-il en parler ?
C'est un vrai enjeu de société qui s'esquisse ici. Kate Winslet à l'unisson pourrait en dire quelque chose. "Ça aurait été bien d'avoir quelqu'un à mon côté dans [les scènes de nu que j'ai pu tourner, ndlr], lors d'une scène d'amour ou même de baiser, car je devais toujours me défendre seule", expliquait-elle récemment au New York Times. On la comprend volontiers.
Et si Hafsia Herzi évoque cette profession, c'est pour "rebondir" sur une actualité qui cristallise beaucoup d'enjeux, "l'affaire Godrèche". C'est en réponse à cette question de Madame Figaro que l'actrice réagit : "Judith Godrèche dit au monde du cinéma : "Je parle mais je ne vous entends pas." Que pensez-vous de ce silence ?". Or si l'actrice du Ravissement aborde "un problème qui concerne toutes les sphères de la société" et exige "une écoute", elle insiste plus encore sur des actions concrètes, comme, on y revient, l'emploi de coordinatrices d'intimité. A normaliser le plus possible ?