Alors qu’une peine de cinq ans de prison ferme a été requise mercredi pour l’ancien trader Jérôme Kerviel, rejugé responsable de la perte de 4,9 milliards d’euros en 2008 par la Société Générale, le dernier jour de son procès se déroulait jeudi à Paris. Les trois avocats de la défense, Mes Benoît Pruvost, Julien Dami Le Coz et David Koubbi, ont plaidé pour une relaxe « pure et simple » de leur client. « Le doute doit profiter à Jérôme Kerviel, il doit emporter la relaxe », soutient ainsi Me Dami Le Coz. Après une plaidoirie de trois heures, Me Koubbi conclut : « si vous deviez le condamner, que ce soit à une chose à laquelle il pourrait survivre : ni la perpétuité financière (...) ni quoi que ce soit qui pourrait l'empêcher de retourner voir sa mère », qui est gravement malade.
Quant au prévenu, il s’est ensuite exprimé face à la cour : « Je ne suis pas d'un naturel bavard. Je n'ai jamais menti à la justice. Chaque fois qu'on m'a accusé de le faire, ça m'a blessé. Devant vous, je joue mon avenir. J'accepterai votre décision. Ce qui m'a été volé depuis janvier 2008, c'est la santé de ma mère et l'honneur de mon nom. Je pense aussi aux salariés du réseau Société Générale et je leur demande pardon. Je souhaite enfin remercier mon équipe de défense. Nous avons une relation de frères, c'est un peu dangereux, je le sais. Cela fait trois mois qu'on travaille jour et nuit, je remercie tout le cabinet ».
La décision a été mise en délibéré au 24 octobre.
Crédit photo : AFP
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