Cette affaire fait polémique dans toute l'Espagne. C'est en juillet 2023 que les premiers photomontages dénudés de plusieurs jeunes filles auraient été publiés sur les réseaux sociaux. Selon les médias espagnols, dont un article publié par El País le 18 septembre dernier, ces fausses photos de nu auraient été générées par une application d'intelligence artificielle – ce que l'on appelle le "deepfake porn" - et une enquête serait actuellement ouverte pour atteinte à la vie privée. Mais qui sont les auteurs présumés ? La police évoque des mineurs, et le journal espagnol relate que les photos en question auraient fait le tour de 5 établissements scolaires différents à Almendralejo.
Toujours selon El País, choquées par ce qui arrive à leurs filles, les mères des différentes victimes auraient décidé de créer un groupe Whatsapp et de s'unir pour dénoncer les faits et faire arrêter le massacre. Sur Instagram, une d'entre elles, Miriam Al Adib, gynécologue dans le village, a d'ailleurs dénoncé les faits en vidéo dans un post daté du 17 septembre 2023.
"Quand je suis arrivée à la maison, l'une de mes filles m'a dit avec un dégoût énorme 'regarde ce qu'ils ont fait' (..) Ils ont pris une photo d'elle et l'ont montée comme si elle était nue (...) à l'aide d'intelligence artificielle", explique-t-elle, avant d'interpeller les auteurs de ces images : "Vous qui avez commis cette barbarie, vous n'êtes pas conscients des dommages que vous avez causés à toutes les filles à qui vous avez fait cela. Si vous étiez un tout petit peu conscient, je ne pense pas que vous l'auriez fait. Sachez qu'il s'agit d'un crime très grave." Selon France Info, " au moins une des victimes aurait en plus souffert d'une tentative d'extorsion".
Le deepfake porn n'est pas encore bien encadré par la justice, et le fait que ce soit des mineurs impliqués amène à la question suivantes : quelles sont les sanctions possibles ? L'enquête le dira. Affaire à suivre.