« On en a mangé et elles sont très bonnes ». Interrogée par le site LiveScience, Anna Jofré, nutritionniste, l’assure : les saucisses que vient de créer le groupe de chercheurs dont elle fait partie sont parfaitement mangeables. La raison d’une telle méfiance de la part de ses interlocuteurs ? La composition de cette charcuterie, révélée en février dans le journal scientifique « Meat Science ». Ce groupe de scientifiques espagnols a en effet décidé d’ajouter dans la préparation des probiotiques recueillis… dans les selles de 43 bébés.
En effet, trois souches de bactéries (dont le Lactobacillus et le Bifidobacterium) sont particulièrement présentes dans les excréments des nouveaux-nés. « Dans le domaine des probiotiques, le fait d’isoler (des bactéries) à partir de sources humaines est un principe de base, parce qu’on a toujours pensé que cela augmenterait les probabilités qu’elles aient des effets physiologiques bénéfiques chez les humains », expliquait ainsi Mary Ellen Sanders, une consultante en microbiologie, citée par Slate. Et, en effet, les probiotiques sont reconnus pour leurs multiples propriétés : ils boosteraient les défenses immunitaires, mais pourraient aussi permettre de lutter contre la dépression, aideraient à prévenir les infections urinaires ou encore éviteraient la constipation.
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Mais ces micro-organismes vivants ont, pour l’instant, surtout étaient utilisés dans les yaourts ou les céréales. Ainsi, conclu Anna Jofré, « ces saucisses donneront la possibilité aux personnes qui ne consomment pas de produits laitiers d'inclure ce type de nourriture dans leurs habitudes alimentaires ».