Alors qu'on ne connaît toujours pas la composition exacte des protections périodiques que l'on utilise tous les mois, une nouvelle étude effarante vient de mettre en exergue les dangers bien réels des tampons et des serviettes hygiénique. Ça se passe à l'université de La Plata en Argentine, où une équipe de scientifiques s'est plus particulièrement intéressée à la composition du coton contenu dans les tampons et les serviettes hygiéniques. Et le résultat est plus qu'alarmant. Dans un pays où 100% du coton produit est d'origine transgénique, les chercheurs ont constaté la présence quasi systématique de glyphosate (un puissant herbicide plus connu sous le nom de Roundup). Sans compter que les protections périodiques sont loin d'être les seuls produits infectés, si l'on en croit les conclusions du docteur Damian Marino : "Nous avons retrouvé des traces de glyphosate également dans les cotons et les compresses de gaze".
Si l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a depuis longtemps classée cette substance dans la catégorie "cancérigène", cela n'empêche apparemment pas les grosses firmes de l'industrie de mettre sciemment leurs clientes en danger puisque 85% de la marchandise commercialisée dans les supermarchés et pharmacies du pays serait concernée.
Quand on sait qu'une femme utilise en moyenne 11 000 tampons et serviettes au cours de sa vie, il y a de quoi s'inquiéter.
Mais l'expérience argentine est-elle véritablement comparable à l'échelle des pays européens ? Et bien, pas forcément, selon l'association 60 Millions de Consommateurs, que nous avons contactée :
"Cette étude est spécifique à l'Argentine. En France, la production de coton est différente et il est encore trop tôt pour faire le parallèle entre les deux".
Si aucune analyse de ce type n'a encore été menée dans l'Hexagone, de telles révélations sont de nature à relancer un débat déjà très controversé, puisqu'une pétition a été lancée afin que la marque Tampax dévoile la composition de ses produits. "Depuis la pétition de la jeune Marine à laquelle nous nous sommes joints, rien de véritablement concret n'a été mis en place par le gouvernement, qui s'est contenté de faire passer une circulaire sur la sujet pour faire avancer le dossier plus vite".
Depuis, plus de nouvelles...
Rappelons tout de même, qu'aujourd'hui, les protections périodiques ne sont pas considérées comme des dispositifs médicaux. Un état de fait qui permet aux entreprises de ne pas afficher la composition exacte de leurs tampons et serviettes sur l'emballage. Et si la marque Tampax s'est verbalement engagée à le faire dans un futur proche, l'effort consenti ne permettra pourtant pas aux consommatrices de s'y retrouver. Après tout, comment savoir que la mention "coton" indiquée correspond à un produit de bonne qualité et qu'il n'a pas été traité avec une substance chimique nocive ?