Révolue l'époque des séparations romantiques à la « Baisers volés » quand ce brave Antoine Doinel, reconverti en détective privé épris d'une femme mariée, enquêtait sur la haine entretenue par Mme Tabard à l'égard de son vendeur de chaussures de mari. Dorénavant, on divorcerait comme on poste des ice bucket challenge : sur Facebook.
En effet, selon une étude menée par le cabinet d'avocat britannique Lake Legal, le réseau social créé par Mark Zuckerberg est cité comme principal responsable de séparation dans 33% des cas. En clair, sur 200 divorces examinés par le cabinet, un tiers résulteraient d'une utilisation excessive de Facebook qui « éloignerait les partenaires », indique Metronews.
Si la mise en ligne récurrente de vidéos de chats ne constitue pas, à première vue, un danger pour la pérennité de l'engagement contractuel, celle de statuts, liens et autres photographies géolocalisés post rencontre extraconjugale mettraient souvent la puce à l'oreille du mari ou de l'épouse trompée.
Dès lors, la situation matrimoniale, également exposée sur le profil de l'utilisateur s'il en fait le choix, passe de « marié » à « célibataire » ou « c'est compliqué », pour les indécis. Signe des temps ou coquetterie, Facebook permet, depuis le mois dernier, d'afficher les changements dits « négatifs » sur son profil, comme « séparé » ou « divorcé ».
Une corrélation entre Facebook et ruptures loin de se vérifier dans les faits, puisque le nombre de divorces demeure, quant à lui, stable et même en légère diminution ces dernières années. Ainsi, selon les dernières données de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 124 948 divorces ont été prononcés en France durant l'année 2013 contre 132 594 par exemple en 2008 et même 155 253 en 2005.