La commission d’enquête a révélé ces faits concernant le professeur Diederik Stapel, chercheur-psychologue qui publiait énormément dans les revues scientifiques néerlandaises. Une douzaine de publications scientifiques de haut niveau sont concernées. Il falsifiait entièrement ses sources et inventait même des expériences, leurs hypothèses ainsi que leurs conclusions qu’il aimait d’ailleurs partager avec ses collègues.
Ses recherches étaient diverses et variées s’étendant des préjugés raciaux, à l’imagerie cérébrale en passant par l’impact de la publicité sur l’identité. Par exemple, il avait conclu que les hommes blancs dénigrent davantage les hommes noirs lorsqu’ils se trouvent dans un lieu sale et désordonné. Le chercheur, très connu et respecté dans son milieu, tombe de très haut.
Quand bien même il parvenait à effectuer une expérience, il falsifiait les résultats. Trois collègues ont donné l’alerte cet été, devant l’attitude mystérieuse et les incohérences du chercheur, qui ne laissait aucun accès aux expériences. L’ex-chercheur avoue sa faute et fait mine d’exprimer des regrets : « j'ai échoué en tant que scientifique et en tant que chercheur ».
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