"Gaspard Ulliel était..." : l'hommage poignant de Vicky Krieps au grand "Gaspard"

Impossible d'oublier cette nouvelle survenue le 19 janvier 2022 : la mort de Gaspard Ulliel à l'âge de 37 ans. Acteur si jeune et pourtant si grand, révélé par le film d'André Téchiné Les Egarés en 2003, acclamé en soldat de la première Guerre Mondiale dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet en 2004, César du meilleur espoir masculin en 2005 puis du meilleur Acteur, tout simplement poignant de sensibilité dans le Saint Laurent de Bertrand Bonello, et naturellement le meilleur film de Xavier Dolan : Juste la fin du monde.

Mort des suites d'un traumatisme crânien causé par un accident de ski survenu à La Rosière, une station de Savoie, après être entré en collision avec un skieur au croisement de deux pistes bleues, le comédien, qui devait jouer aux côtés de Léa Seydoux dans l'un des plus étonnants films de 2024 (La bête, par la réalisateur d'YSL), a encore fait l'objet d'un vibrant hommage : celui de son amie comédienne Vicky Krieps...

A l'affiche d'un prometteur western mis en scène par Viggo Mortensen, l'actrice a exprimé quelques mots aussi respectueux que pudiques...

C'est dans Libération que Vicky Krieps s'est permise un hommage tout en symboles : "Les morts restent présents parmi nous", a-t-elle affirmé. Une phrase des plus éloquentes quand on a à l'esprit le personnage qu'incarne Gaspard Ulliel dans Juste la fin du monde, et la dernière scène, très mélancolique et belle, du film de Xavier Dolan... Une partition dont la portée est d'autant plus émouvante aujourd'hui, deux ans après sa mort.

"Gaspard était comme moi un fou de nature, on faisait de très longues marches ensemble pendant cette quarantaine. On enchaînait, il me disait, après la montagne, 'Allez, on va faire du kayak'. Il était tellement vivant !", assurait déjà la comédienne il y a deux ans de cela, relate Gala. Et Vicky Krieps de poursuivre : "On était tous les jours dans la nature à vivre des aventures. On était un peu comme des âmes-soeurs, on n'entrait pas dans des boîtes préfabriquées, on était au-delà. On avait une façon de voir la vie plus complexe. On ne peut pas toujours expliquer les choses, mais on peut les vivre"

Une émotion palpable... Et communicative.