En 2008, la crise des subprimes ravage la classe moyenne américaine. L'immobilier en prend un coup et bon nombre de citoyens sont obligés de vendre leur habitation pour pouvoir rembourser leur prêt. Un phénomène de masse qui les pousse à développer un tout nouveau concept : la "tiny house" (petite maison). Minuscules et mobiles, ces chalets roulants sont alors pris d'assaut par les Américains, qui dépensent entre 10 000 et 30 000 dollars en fonction de la surface et des matériaux utilisés. Très emballés par cette idée novatrice, David Herrie et sa fiancée décident alors de se construire leur cabane en bois en plein coeur d'une forêt du Connecticut en 2013, pour la modique somme de 4 000 dollars.
Un rêve pour ce charpentier de profession, qui fait d'abord ça pour se rapprocher de la nature et vivre de manière auto-suffisante.
C'est donc uniquement à la force de ses bras et à base de matériaux de récupération que David a érigé cette mini maison perchée au milieu des arbres dans la forêt de Westbrook. Affectueusement baptisée "Wee house" (notre maison), cette habitation enchantée comporte tout de même quelques petits désagréments.
Avec ses 14 mètres carrés habitables, on ne peut pas dire que l'espace soit au rendez-vous. Mais qu'importe, après tout, c'est la base du concept. D'ailleurs, David a même pensé à faire aménager un balcon devant la maison pour profiter encore plus de l'environnement naturel du marais, situé juste à côté. Le véritable inconvénient, c'est que le couple n'a pour l'instant pas accès à l'eau courante et à l'électricité. Malgré une cuisine d'inspiration mexicaine charmante, une chambre cosy et un petit salon confortable, il leur est donc totalement impossible d'y vivre toute l'année. En attendant d'avoir les moyens de faire avancer son projet, le couple est donc obligé de retourner régulièrement en ville pour profiter de toutes ces commodités.
Si la maison de cet heureux couple n'est pas à proprement parler une tiny house classique (elle ne se déplace pas), le boom continue aux Etats-Unis où de plus en plus de familles commandent leur mini-maison mobile. Et la tendance s'exporte même à l'international. En France, un tout nouveau marché s'ouvre désormais aux professionnels du bâtiment, à l'image de Loick Boulmot et de son entreprise "Ma petite maison", qui croule sous les demandes de particuliers.
Pour certains, c'est un moyen de faire des économies et de ne pas se prendre la tête avec l'épineuse question du permis de construire, puisque le seul impératif à respecter est de ne pas dépasser 3,5 tonnes. Pour d'autres, cela peut également représenter un investissement à long terme. Non contents d'en profiter dès qu'ils souhaitent partir en vacances, leurs propriétaires peuvent également mettre leurs petits chalets à disposition d'autres particuliers pour de la location saisonnière.
Ça donne envie, non ?