Coups, harcèlement moral, Maxime Gaget a vécu un véritable enfer durant peu plus d'un an. La faute à sa petite-amie de l'époque. Ce développeur de 37 ans évoque dans « Ma compagne, mon bourreau » (éditions Michalon), les sévices corporelles et psychologiques que lui a fait subir, des mois durant, son ancienne concubine rencontrée en 2007.
Âgé à l'époque de 29 ans et encore « aussi vierge qu'une feuille blanche dans le domaine des relations amoureuses », Maxime Gaget essuie des premiers coups après avoir accepté d'emménager dans le studio parisien de la jeune femme. « Une quantité spectaculaire de claques, c'était stupéfiant, et parti de quelque chose d'anodin », explique-t-il dans les colonnes du Plus. Dès lors, c'est l'escalade.
« Les violences se sont très vite multipliées et sont montées en puissance, avec le contrôle de ma carte d'identité et de mes moyens de paiement quelques brèves semaines auparavant ». Douches glacées, brûlures au fer et à la cigarette… Le déclic, l'homme l'a finalement en mars 2009 quand, ses parents, l'une de ses soeurs et un oncle, venus lui rendre visite à Paris, ne le reconnaissent pas tant il est défiguré. Aiguillé par sa famille vers un CHU, il porte plainte le lendemain. « Il subira huit opérations de reconstruction de l'oreille, du nez et de l'œil », précise BFMTV.
Si le sujet demeure tabou, le cas de Maxime Gaget est loin d'être isolé. En effet, quelque 130.000 hommes maltraités par leur conjointe sont recensés par an, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Un chiffre sans doute sous-évalué au regard du nombre d'hommes qui n'osent pas évoquer ces violences. Les 18-25 ans et les 34-45 ans sont majoritairement touchés par cette maltraitance et un homme meurt, en moyenne, tous les 13 jours sous les coups de sa compagne.
« Reste que dans un pays où une femme meut tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint, il est encore compliqué de s'intéresser au conjoint battu », confie au Parisien, Sylvianne Spitzer, psychologue criminologue et présidente de l'association SOS Hommes battus, qui recense elle 10.000 victimes par an. Un silence que Maxime Gaget appelle à « briser une bonne fois pour toutes ».
« Ma compagne, mon bourreau », Maxime Gaget, éditions Michalon