Un couple de lesbiennes a été violemment agressé vendredi soir (16 mars) à Lyon. Elles sont âgées de 20 et 23 ans. Alors qu'elles étaient dans la rue, main dans la main devant le centre commercial de la Part-Dieu à 19h45 selon le Parisien, elles ont été attaquées par un groupe d'une dizaine de jeunes ados.
L'agression a débuté par des insultes homophobes. L'une des victimes, gendarme, aurait tenté d'expliquer aux assaillantes que leur comportement était un délit. Mais le groupe n'a pas arrêté ses injures et a alors passé le couple à tabac. L'une des deux femmes du couple a été blessée avec un cutter au visage, causant une interruption temporaire de travail de moins de huit jours, selon Libération.
Alors que les victimes ont été emmenées à l'hôpital, très vite, la police a arrêté une suspecte de 17 ans en possession d'un cutter. Elle nie les faits.
Le Parisien précise que la jeune fille a été mise en examen dimanche pour "violences avec arme blanche et en raison de l'orientation sexuelle des victimes". La violence en réunion n'a pas été retenue.
Malgré tout, le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire pour violences commises avec arme blanche en réunion et en raison de l'orientation sexuelles des victimes.
La porte-parole de la European Lesbian Conference Alice Coffin interpelle le gouvernement après cette agression. "La Conférence européenne lesbienne rappelle au gouvernement français sa responsabilité. Les années de débats sur la PMA et les arguments lesbophobes qui y sont déployés contribuent à la violence contre les lesbiennes."
L'association SOS Homophobie a elle envoyé son soutien aux deux victimes.
Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations, a fait part de son indignation.
La jeune fille arrêtée en possession du cutter n'a pas été écrouée, contre les réquisitions du parquet. Ce dernier a fait appel. Les autres jeunes filles, qui serait entre cinq et dix, sont toujours recherchées.
En France, les plaintes pour actes homophobes ont été en augmentation entre janvier et septembre 2018, avec 262 plaintes déposées, soit une hausse de 15 % par rapport à l'année précédente.