Alors qu’on estime, dans les pays développés, entre 9 et 14 % la proportion de couples ayant des difficultés à avoir un enfant, une étude française mise en ligne lundi par la revue Human Reproduction, affirme que seul un couple sur deux consultant pour une infertilité d’origine masculine réussissait finalement à concevoir. Dans ce cadre, l’âge de l’homme supérieur à 35 ans, apparaîtrait comme un facteur de risque d’échec.
En effet, l’étude conduite par l'équipe de Marie Walschaerts et Louis Bujan (Université de Toulouse, groupe de recherche en fertilité humaine) a permis d'évaluer le taux de succès du projet parental chez des couples ayant consulté en amont un centre d’infécondité. Parmi les 1 131 couples suivis au Centre de stérilité masculine de Toulouse de 2000 à 2004 et joint dans le cadre de cette enquête, 56 % étaient devenus parents. Dans 16 % des cas, c’est une grossesse naturelle qui en est à l’origine, un traitement médical ou chirurgical dans 8 % des cas, enfin, 32 % des naissances font suite à une aide médicale à la procréation (AMP); soit un taux cumulé de succès de 48 %, selon Marie Walschaerts.
Toutefois, cette proportion atteindrait 64 % pour les hommes et les femmes âgés de moins de 35 ans, contre seulement 31% chez les couples plus âgés. « L'âge de l'homme ressort réellement et le taux de succès n'est pas lié uniquement à l'âge de la femme », a ainsi précisé Marie Walschaerts.
Crédit photo : iStockphoto
Le poids de l’inconscient dans les troubles de la fécondité
Infertilité : les hommes et l’AMP, un site Web pour en parler
La fertilité liée au groupe sanguin de la future maman ?
Découverte d'une nouvelle cause d’infertilité masculine