"J’ai fait congeler mes ovocytes, c'est merveilleux !" : voici pourquoi ce témoignage sans tabou d'Alison Wheeler est loin d'être anodin

Libérer la parole ! 

C'est ce que désire faire Alison Wheeler aujourd'hui, avec la dérision qu'on lui connaît bien évidemment. Sur le plateau de C à vous, l'humoriste et comédienne bien connue des spectateurs de Quotidien et des auditeurs de France Inter, est effectivement revenue auprès de "Babeth" Lemoine sur un sujet tabou, qu'elle a pu résumer en une phrase : "J'ai fait congeler mes ovocytes !". 

Oui, Alison Wheeler, 38 ans, a fait congeler ses ovocytes, et cela, elle en parlait déjà dans son premier stand up au Théâtre de l'Atelier, où, accompagnée d'une pianiste, elle abordait ce vrai sujet à la médiatisation si rare, et c'est plutôt logique : cela fait à peine deux que l'autoconservation ovocytaire est autorisée par la loi de bioéthique. 

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Et sur C à Vous, l'artiste persiste et signe. On l'écoute : "Moi, je n’ai pas la légèreté des 30 ans, j'aurais voulu rentrer dans la norme très vite : avoir des enfants, le mariage, ... On a tellement de pressions par rapport à la maternité, pour gérer des paramètres. Je n'ai pas pris le virage, et donc moi, j’ai fait congeler mes ovocytes !" 

"La congélation implique des échographies, ce n'est pas rien, c'est un moment de la vie auquel on ne s'attend pas, la congélation des ovocytes. Ce moment de la vie, on est obligée de le prendre avec poésie ! Et de se dire : c'est quand même merveilleux, en fait"

C'est quelque chose d'important que l'humoriste touche du doigt ici. On explique.

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Oui, l'autoconservation ovocytaire, c'est au choix, un sujet tabou, ou bien un sujet dont l'importance est hyper mésestimée, ou encore... De l'algèbre incompréhensible, pour beaucoup de gens. Demandez par exemple à des hommes dans la rue en quoi consiste l'autoconservation ovocytaire... Bon courage.

Cela, Myriam Levain, autrice de "Et toi, tu t'y mets quand ?" (Flammarion) et cofondatrice du média engagé Cheek Magazine, l'exprime très bien sur les ondes de France Inter : "La congélation de nos ovocytes permet de gagner quelques années, comme les hommes ! On en parle jamais de ce sujet, ou en chuchotant", déclarait l'autrice en 2018. 

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Il y a quelques années de cela, la journaliste s'était rendue en Espagne pour faire congeler ses ovocytes.

"Moi, un jour j'ai eu 35 ans, c'est à dire l'âge où les médecins disent qu'il faut commencer à se préoccuper de sa fertilité. J'ai été rattrapée par mon horloge biologique. Pouvoir congeler ses ovocytes, c'est donc un enjeu d'émancipation. C'est reprendre le pouvoir sur son propre corps ! Surtout qu'à cet âge là, on est pas des gamines, on prend quand même des décisions réfléchies". 

Par-delà Alison Wheeler, qui est peut être la première grande personnalité à l'aborder aussi frontalement sur un plateau télé hexagonal, certaines stars américaines en parlent à l'unisson. Parmi elles, l'une des plus emblématiques : Kristen Stewart. En mars dernier, la comédienne expliquait avoir pris cette décision "assez banale" avec sa compagne. "Ses précautions", comme elle l'énonce.

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Avant la star de Love Lies Bleeding (ovni lesbien que nous vous recommandons) c'est l'actrice britannique Sienna Miller, qui a fait congeler ses ovocytes à 40 ans, qui avait témoigné : "La biologie est incroyablement cruelle pour les femmes entre 30 et 40 ans - ou ça l'était certainement pour moi. J'ai atteint la quarantaine et j'ai congelé mes ovocytes. Après avoir été vraiment concentrée sur le besoin d'avoir un autre bébé, je me suis dit, si ça arrive, ça arrive". 

Merci à Alison Wheeler de bousculer un peu plus les lignes en faisant entendre sa voix.