« Je suis comme un cheval dans un box qui tape pour sortir. J'ai seulement envie de courir », confiait cette semaine Martin Fourcade à des journalistes venus l'interviewer, en marge de l'un des derniers entraînements avant le jour J : samedi 8 février. Date du 10 km sprint que le biathlète (Pyrénées-Orientales) a coché depuis quatre ans et une anonyme 35e place, lors des JO de Vancouver, avant de décrocher une médaille d'argent lors du 15 km mass-start. (départ groupé, ndlr).
Digne successeur de Raphaël Poiré, le licencié du club de Villard-de-Lans (Isère) a débuté sa carrière en coupe du monde à l'âge de 19 ans, en se classant 61e du sprint d'Oslo. Depuis, l'enfant de Céret (Pyrénées-Orientales) a bien grandi. A 25 ans et du haut de ses 1m85, il est le leader incontesté du classement général de la coupe du monde de biathlon. Le catalan n'a qu'une ambition lors des JO de Sotchi : l'or. « C'est clair, je vais à Sotchi pour aller chercher un titre olympique », clame le quintuple champion du monde, sans fausse modestie. En attendant une médaille, le biathlète a au moins déjà pu tester les désormais célèbres double-toilettes du village olympique.
I needed time to find it but I do! Here we were ! #WC #share #lastyear #sochi @BBCSteveR pic.twitter.com/44Tdl9VYvP
— Martin Fourcade (@martinfkde) 2 Février 2014
Couché, debout, le cadet des Fourcade - son frère, Simon Fourcade sera également de la partie en biathlon à Sotchi - a beaucoup travaillé son tir lors de l'intersaison. Tant et si bien qu'il est devenu l'une, si ce n'est la meilleure gâchette du circuit, en plus d'être sans doute le plus véloce sur les skis. Un travail payant, puisque le numéro un mondial a enchaîné treize victoires consécutives (à cheval sur deux saisons) en coupe du monde. Du jamais vu, même chez les Norvégiens et le plus illustre d'entre eux, Ole-Einar Bjoerndalen.
Celui qui dit s'être mis au biathlon « pour faire comme (son) grand frère », s'alignera sur l'ensemble des épreuves : 10 km, poursuite, mass-start et relais, pour aller glaner le seul titre qui manque à son gargantuesque palmarès : l'or olympique. Une quête plus que jamais à portée de carabine…