Une société coopérative de production est une société commerciale, société anonyme (SA) ou société à responsabilité limitée (SARL), de n’importe quel secteur d’activité. Sa particularité ? Les salariés sont associés et actionnaires majoritaires de l'entreprise, dont ils détiennent au moins 51% du capital. Ils participent aux choix stratégiques de l'entreprise et décident du partage des bénéfices. Chaque nouveau salarié est invité à souscrire, s’il le souhaite, à une part du capital et devient alors co-entrepreneur. Plutôt motivant ! Ainsi, les salariés ont tout intérêt à garantir l’emploi et rendre leur activité performante. Attention, tous les salariés ne sont pas associés. Il ne s’agit pas d’une condition obligatoire à la fondation ou à l’entrée dans une Scop !
Ce statut favorise l’implication des salariés et la pérennité de l’activité. En effet, outre leur participation au capital, les salariés-actionnaires, également appelés « coopérateurs » décident des grandes orientations de l’entreprise. Ils détiennent, réunis, 65% des droits de vote. Ainsi, la Scop est protégée d’un éventuel contrôle des investisseurs extérieurs. Autre originalité : une personne = une voix. Peu importe le montant du capital investi, les associés-actionnaires sont égaux en droits et en devoirs. En assemblée général, tous ont le même poids, y compris les dirigeants, eux aussi salariés, et élus par les associés. Autre singularité de ce statut coopératif : une partie des résultats revient prioritairement aux salariés (sous forme de complément de salaire ou de participation) et une autre est attribuée aux réserves de l'entreprise, des réserves impartageables, destinées à assurer la continuité de l’activité.
Ce mode de management humain demande une formation du personnel suffisante. De toute évidence, il n’est pas donné à tout le monde d’avoir l’âme d’un gestionnaire et de cerner l’enjeu de décisions stratégiques que l’on va être amené à prendre. Selon la CG Scop, 75 à 80 % des Scop sont créées ex-nihilo. Les autres sont issues de transmission ou transformation, voire de reprise par les salariés en cas de redressement.
En France, les Scop sont organisées en réseau, à travers la CG Scop (Confédération générale des Scop) au niveau national, une présence sur les territoires avec douze Unions régionales (UR Scop) et trois fédérations par métier. Ce réseau offre des services aux scops existantes, mais également aux projets de scop. Aide à la création, conseils juridiques, vérification de la viabilité du projet, accompagnement sont l’apanage de ce réseau créé en 1884.
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