Changement de climat, de rythme de vie, reprise des responsabilités professionnelles. En septembre, le retour des vacances est bien souvent (et paradoxalement) synonyme de fatigue passagère, de nervosité et d’anxiété. Parce qu’elle précède l’arrivée de l’automne, la rentrée est une période charnière où la baisse de tonus est reconnue comme étant l’une des plus importantes de l’année, mettant à l’épreuve notre physique et notre moral. La perte de lumière et d’ensoleillement (nécessaire à la synthèse de la vitamine D qui influe sur notre moral) qui accompagne la fin de la saison estivale contribue à cette sensation d’épuisement. En effet, les mauvaises conditions météorologiques jouent inévitablement sur l’humeur, pouvant entraîner un état dépressif, une hyperémotivité ou des troubles mineurs du sommeil. Un état qui concerne plus de la moitié de la population. Selon un récent sondage sur « Les Français et le magnésium » mené par OpinionWay, au cours de l’année écoulée, ce sont près de 2/3 des répondants qui auraient ressenti au moins une fois l’un de ces symptômes. Et si ces derniers étaient simplement dus à un déficit en magnésium ?
Cet oligo-élément indispensable à l’ossification (il aide le calcium à se fixer sur les os) et au bon fonctionnement de l’organisme dans son ensemble possède des vertus anti-stress et anti-inflammatoire. Il influe sur la transmission des messages nerveux et sur le fonctionnement des muscles en luttant contre les symptômes générés par le stress (fatigue passagère, irritabilité, nervosité, anxiété légère, etc.). En fonction du sexe, de l’âge ou de l’état de santé de chacun, les apports recommandés de ce minéral corporel, majoritairement stocké dans les tissus (os, muscles, etc.) varie. Ainsi, alors qu’ils tournent autour de 70 mg par jour pour un nourrisson et de 250 mg pour un enfant, ils s’élèvent à 350 mg environ chez la femme et à 420 mg chez l’homme. Cette estimation grimpe encore s’agissant des femmes enceintes ou de celles qui allaitent, des personnes âgées et des sportifs, le magnésium étant en partie éliminé par la sueur. Mais d’après les études les plus récentes, les Français ne couvriraient par l’apport journalier recommandé. En cause : une alimentation déséquilibrée, la prise de certains médicaments, les régimes à répétition ou encore la consommation excessive d’alcool.
Pourtant, faire le plein de magnésium est un jeu d’enfant tant il est présent dans de nombreux aliments. En cas de carence, les nutritionnistes recommandent ainsi de se tourner en priorité vers les viandes ou équivalents (boudin, foie, cœur, rognon, viande rouge, pigeon, œufs), les fruits de mer (bigorneaux, bulots, moules, crevettes, calmars, palourdes), les féculents (pâtes et riz complets, lentilles, haricots secs, pois chiches), les légumes (épinards, oseille, bettes, brocolis), les fruits (banane, figue fraîche, cassis, abricot, fruits secs et oléagineux) et les céréales (germe de blé, de maïs ou d’orge, flocons d’avoine). Contrairement à la croyance populaire, le magnésium contenu dans le chocolat est mal absorbé par l’organisme. Mais le cacao étant l’aliment anti-déprime par excellence, il serait dommage de s’en priver. Enfin, du côté des boissons, certaines eaux comme l’Hépar, la Quézac, la Contrex ou encore la Badoit sont très riches en magnésium ; elles en renfermeraient toutes plus de 80 mg par litre.
En cas de déficit important en magnésium, une cure sous forme de compléments alimentaires peut également être envisagée, mais il est alors recommandé de consulter au préalable un professionnel de santé qui éliminera toute autre cause pouvant expliquer les symptômes précédemment cités. À noter que si une carence en magnésium entraîne des troubles de l’humeur, à l’inverse, une hypermagnésémie (taux de magnésium trop élevé dans le sang) peut engendrer une insuffisance rénale. Attention donc à ne pas passer d’un extrême à l’autre.
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