Sur le plateau du Petit Journal, Frédéric Beigbeder est revenu subrepticement et maladroitement en arrière à propos du manifeste des 343 salauds, arguant d'une blague pas forcément maligne, et mal comprise. Selon le critique littéraire, il s'agissait de jouer sur le mot "salauds", pour affirmer que "Les clients de prostituées ne sont pas des salauds mais souvent des pauvres gens".
Au sujet du slogan "Touche pas à ma pute", allusion à "Touche pas à mon pote", il dit "comprendre que cela ait choqué, c'est le "ma" qui a choqué", ajoute-t-il. "C'est vrai que c'est un peu stupide on ne possède jamais une prostituée." (même si on aimerait bien, a-t-il précisé)
Frédéric Beigbeder continue en affirmant que "les prostituées demandent à disposer de leur corps, j'excepte bien sûr le trafic humain et l'exploitation, que je condamne comme tout le monde".
Au sujet de la loi qui doit être débattue et qui, sur le modèle suédois, vise à pénaliser le client pour dissuader le trafic, il réaffirme que "pénaliser des gens malheureux n'est pas une bonne solution". Sa solution ? "il faut syndiquer et donner des droits aux prostituées", et lancer des campagnes pour dissuader les pauvres hommes malheureux d'aller au Bois de Boulogne...
On peut donc en déduire que Frédéric Beigbeder, qui n'a pas l'air très malheureux, n'a jamais été client de la prostitution. Mais alors comment les connaît-il si bien au point de savoir ce qu'elles attendent du législateur ?