Sur 577 député·es présent·es à l'Assemblée nationale, on ne dénombrerait que 228 femmes. Une parité encore trop faible s'il en est. Et pourtant, cette répartition serait la plus paritaire de la Ve République. En pourcentage, cela nous donne 39,5 % de députées. Les élections législatives du 19 juin pourraient-elles changer la donne ?
Réponse : pas forcément. Comme l'indique Ouest France, sur les 6 293 candidat·es du premier tour des élections législatives, les hommes représentaient 55,8 %. Au second tour, on dénombre 658 hommes pour seulement 499 femmes. L'inégalité des genres est déjà indéniable en soi. En outre, les candidates en ballottage défavorable seraient 262 contre 345 en position favorable.
Des chiffres qui laissent songeur.
Pour l'égalité, ce n'est donc pas gagné. Surtout si l'on se concentre sur la composition des partis durant ce second tour des élections législatives. Ainsi, 222 hommes sont qualifiés sous l'étiquette Ensemble (majorité présidentielle) contre 195 femmes, ainsi que 195 pour la NUPES (union de la gauche) contre 185 femmes. En outre, l'on dénombre seulement 40 % de femmes au sein du Rassemblement National en ce second tour.
Les inégalités perdurent au sein de la sphère politique. Sans pour autant que cela ne choquent les cadres politiques. C'est ce que fustigeait la podcasteuse et autrice Léa Chamboncel (Plus de femmes en politique !) du côté de Terrafemina : "L'enjeu de la parité en politique n'est plus vraiment discuté. Mais cette année, peu de candidats l'ont évoqué durant la course à la présidentielle. C'est assez hallucinant. Même dans les programmes des principaux candidats et candidates, il n'apparaît pas. On doit penser que la parité est acquise...".