Une étude de grande ampleur vient d'être menée au Royaume-Uni par des scientifiques de l'université allemande de Leipzig sur plus de 20 000 personnes. L'objectif : déterminer le QI de chaque membre d'une fratrie.
Après avoir calculé le quotient intellectuel de plusieurs frères et soeurs d'une même famille, les chercheurs se sont rapidement rendus compte que les cadets étaient moins bien lotis que les autres question QI. Selon leurs observations, les aînés auraient en moyenne 1.5 point d'avance sur l'enfant suivant, qui aurait également ce point et demi d'avance sur celui d'après et ainsi de suite...
Mais à quoi est donc dû cet écart ?
Pour les chercheurs, il n'y a absolument aucun doute : tout est une question d'éducation. Si l'on se fie à leurs conclusions, les parents seraient beaucoup plus attentifs au développement de leurs premiers nés. Les plus petits ont donc tendance à jouir de plus de liberté et à être moins soumis à la pression que les plus grands. Sans compter que les aînés sont bien souvent érigés en modèle par leurs parents, qui leur demandent d'assumer un rôle de "tuteur" auprès des plus jeunes.
Une caractéristique qui les rendraient plus responsables que leurs cadets, ce qui aurait une influence certaine sur le développement de leur intelligence. Obligé de faire un effort supplémentaire pour restituer ce qu'il a déjà appris à ses frères et soeurs, l'aîné va ainsi développer ses capacités intellectuelles. Interrogée par le Telegraph, Julie Rohrer, l'une des chercheuses de l'équipe scientifique, explique :
"Enseigner des choses aux autres demande des capacités cognitives élevées : les enfants doivent se rappeler de leurs propres apprentissages, les structurer et les mettre en forme afin de les rendre explicables à leurs petits frères et petites soeurs, ce qui peut engendrer une hausse de l'intelligence chez les aînés".
Pas de panique si vous êtes le dernier de la fratrie, cela ne veut pas forcément dire que vous êtes moins intelligent, cette expérience reste une moyenne. D'ailleurs, les chercheurs ont également souligné que tout cela n'influait en rien sur la personnalité des enfants, quelque soit leur ordre d'arrivée dans la famille.