Les ondes électromagnétiques émises par les babyphones sont-elles dangereuses pour les nourrissons ? C’est la question sur laquelle s’est penchée une étude menée par un laboratoire de physique de l’Institut Pascal, rattaché au CNRS de Clermont-Ferrand. Le laboratoire a donc testé cinq types d’appareils, dotés de technologies différentes et commercialisés par plusieurs marques. Résultat : « un écart de puissance d’émission d’ondes de 1 à 33, entre un modèle analogique (1,25 milliwatts) et un modèle DECT (la technologie d’un téléphone sans fil) à 41 milliwatts », révèle Le Parisien.
Étonnamment, alors que les bébés sont très sensibles aux ondes qui les entourent, ces appareils destinés à les surveiller à distance ne sont soumis à aucune réglementation, et rien n’oblige non plus les fabricants à indiquer la technologie utilisée. Pourtant, certains pays comme l’Allemagne ont, eux, créé un label pour ces émetteurs. Certes, ces émissions n’ont rien à voir avec celles d’une antenne-relais, du Wi-fi ou même d’un téléphone mais elles restent toutefois d’autant plus inquiétantes « qu’on place souvent le babyphone dans le lit de l’enfant, à dix centimètres de sa tête et qu’on le laisse allumé tout le temps, dans un environnement déjà imbibé d’ondes, entre télé, Wi-Fi et téléphones portables », souligne Sébastien Girard, le physicien qui mené cette enquête.
Certes, convaincre dès aujourd’hui les parents de se séparer de ces appareils de puériculture serait exagéré et prématuré. Toutefois, dans le doute, l’Agence nationale de sécurité sanitaire leur recommande de placer leur babyphone le plus loin possible de la tête de leur nourrisson. Et pour cause : « À un mètre, c’est tout aussi efficace. Multiplier la distance par deux, c’est déjà diviser par quatre la puissance du champ électromagnétique », précise-t-elle.
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