Même les Pages Jaunes nous espionnent. D’après la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), la société d’annuaire aurait « aspiré » des données privées de plusieurs personnes, issues de réseaux sociaux, depuis mars 2010. Un procédé jugé « déloyal » selon la CNIL, qui méritait « un avertissement public ». Ces données ont été mises en ligne sur l’annuaire des particuliers, les Pages Blanches.
Les Pages Jaunes auraient apparemment aspiré 34 millions de profil, avec des informations contenant noms, prénoms, photographies, pseudonymes, établissements scolaires, employeurs, professions et localisation géographique. Même des mineurs étaient concernés par cette aspiration de données. La société se serait servie de six réseaux sociaux : Facebook, Copains d’avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi.
Les internautes n’étaient évidemment pas informés. Plusieurs plaintes ont alors amené la CNIL à procéder à plusieurs contrôles, et à menacer les Pages Jaunes d’un carton rouge en mars dernier. Et bien, c’est chose faite, l’avertissement est tombé aujourd’hui.
Nicolas Pouilley
(Source : AFP)
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