Dans les années 80, Linda de Suza devient célèbre avec ses titres "Un portugais" ou encore "La fille qui pleurait". Sa dernière autobiographie, "La valise en carton" rééditée pour l'occasion avait connu un véritable succès avec près de 2 millions d'exemplaires vendus. Linda de Suza y racontait son incroyable parcours qui lui a permis de passer de femme de ménage au Portugal à star de la chanson mondialement reconnue. Son second livre, paru en octobre dernier, se veut beaucoup plus sombre. Dans "Des larmes d'argent", la chanteuse raconte ses années de galère et son enfance douloureuse. Battue par son père et ignorée par sa mère, elle quitte le foyer familiale pour un institut religieux à seulement six ans.
A l'adolescence, elle se retrouve mère célibataire et tente d'échapper à la misère avec son bébé et "sa valise en carton" en s'installant en France au début des années 70. Pour survivre elle fait le ménage pour un homme qui va profiter d'elle. "J'étais dans un état de survie et c'est pour cela que j'ai tout accepté, même de vendre mon corps, raconte la chanteuse. Entre Doudou et moi, rien n'était ouvertement dit. Les choses se passaient tout simplement : j'acceptais ses gestes, ses mains sur mon corps. En échange, il me donnait de l'argent."
Spoliée de ses biens par son ancien compagnon, Linda de Suza vit aujourd'hui sans retraite et ruinée. "Je n'ai rien, je ne possède rien, confiait-elle à RTL en janvier dernier. J'ai vendu des millions de livres, des millions de disques. Et puis je n'ai rien. Même pas de quoi acheter à manger à mon chien". Pour s'en sortir, elle rééditait donc cette année quarante de ses chansons dans un album best-of de ses tubes originaux, et espère retrouver le succès des ventes de son premier livre.
Au milieu de ce parcours pour le moins chaotique, l'ex-star se retrouve aussi sans famille. Depuis 20 ans, son fils unique João Lança ne lui adresse plus la parole. Installé à Lisbonne, ce père de deux enfants estime que sa mère s'est servi de lui l'année dernière en organisant des retrouvailles de réconciliation devant la presse. "Si elle a voulu me revoir, c'était uniquement pour qu'on parle d'elle dans les médias. Elle utilise les gens, comme elle m'a toujours utilisé", précise-t-il à France Dimanche. S'il souffre de cette séparation João Lança en veut beaucoup à sa mère qui selon lui n'a jamais accepté son épouse. "Elle n'a par exemple jamais supporté que je tombe amoureux de la mère de mes enfants, raconte-t-il. Dans sa bouche, mon épouse est "la plus grande pute du monde". Il poursuit très virulent dans les colonnes du journal : "On peut me trouver dur avec elle. Mais vu qu'elle n'a aucun respect pour moi, je ne vois pas pourquoi j'en aurais pour elle. Ne croyez pas que je ne souffre pas en disant ça. Je peux paraître cruel, mais ce n'est rien à côté de ce qu'elle me fait subir."