La polémique enfle au Canada après que les médias du pays ont décidé d’élire Luka Rocco Magnotta, dit « le dépeceur de Montréal », personnalité de l’année 2012. En effet, l'ancien acteur porno, accusé d'avoir assassiné et démembré l'étudiant chinois Lin Jun, a été désigné par 22 % des médias qui ont pris part au sondage annuel organisé par l’agence « La Presse Canadienne, l’équivalent de l’AFP en France. Un choix qui n’a pas manqué de susciter l’indignation. Sur Twitter, Bob Rae, chef intérimaire du Parti libéral canadien, s’est dit « dégouté » par cette sélection, jugeant que la presse avait eu recours à un « sensationnalisme de bas étage ».
Les nouvelles sont parfois « déplaisantes ou laides »
Devant la fronde, le rédacteur en chef de « La Presse Canadienne », Scott White, a tenu à préciser que le titre de personne ayant le plus marqué l'actualité (« Newsmaker of the Year») n'était « pas un concours de popularité ». Il a également précisé que ce sont les journalistes du Canada qui déterminent quel Canadien a eu le plus d'impact dans l'actualité pendant l'année, rappelant que les nouvelles étaient parfois déplaisantes et laides. Et d’ajouter : « ce choix reflète cet état de fait».
Quoi qu’il en soit, selon les psychiatres qui l’ont analysé après son arrestation, chaque acte de Luka Rocco Magnotta a toujours été encouragé par une quête de reconnaissance. L’homme, largement narcissique, aura finalement obtenu son quart d'heure de gloire.
Crédit photo : Abaca
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