"Etre hyper sexualisée c'est difficile" : ce sex symbol des années 90 se met à nu

"On ne devrait pas avoir honte !"

Ca, c'est la punchline de Mikey Madison. Pour le magazine Variety, la révélation phénoménale de Anora (on dédie un portrait à cette très libre comédienne ici), Palme d'or au Festival de Cannes, s'est dévoilée. Mais pas en solo : non, aux côtés d'une emblématique icône, sex symbol absolu des années 90, et porte-parole de causes importantes... 

Une personnalité qui depuis longtemps combat pour ne plus être réduite à son emblématique maillot de bain rouge, à ses scandales... Cette star c'est naturellement Pamela Anderson. Qui aux côtés de la jeune actrice, et à l'aube d'un potentiel sacre aux Emmy Awards (pour la première fois de sa carrière), s'est beaucoup confiée sur la préparation du rôle de sa vie (une meneuse de revue de Vegas pour The Last Showgirl), son rapport aux scènes de nu, à son corps...

Révélation magnétique de la dernière Palme d'or en date, Mikey Madison incarne une travailleuse du sexe dans Anora de Sean Baker. Un rôle hyper important pour elle, car il dit tout de sa manière de percevoir l'acting. Sans le moindre filtre.

"J'ai toujours été à l'aise avec la nudité", déclarait-elle à propos des nombreuses scènes de sexe présentes dans le film de Sean Baker, "et je pense aussi que c'est parce qu'Ani, mon personnage, l'était aussi. Je pense qu'Ani est quelqu'un qui aime sa sexualité, et c'était donc agréable de lire ce point de vue. Ouais, je voulais que ce soit joyeux"

Précisant encore à propos des séquences les plus audacieuses : "Je savais depuis le début que je jouais un personnage qui utilise son corps d’une manière très particulière car cela fait partie de son métier. J'ai donc étudié beaucoup de danseuses, je suis allée dans des clubs et j'ai vu comment elles utilisaient leur corps, car pour moi, la nudité est un peu comme un costume"

Danser, c'est justement ce que fait Pamela Anderson dans son film.

"J’ai travaillé avec Greg Butler, un chorégraphe", explique-t-elle à Mikey Madison auprès de Variety. "J’ai pu voir les plaisanteries en coulisses, quand les danseuses de Las Vegas se demandent ce qu’elles vont préparer pour le dîner, puis elles entendent leur signal et, boum, elles sont sur scène. Et il y a toute une chorégraphie quand il s’agit de ces costumes. Ils pèsent parfois entre 25 et 36 kilos".

Mais pour Pamela Anderson, le rapport à la nudité est aussi crucial. C'est pour cela qu'elle le rappelle, les coordinatrices d'intimité, autrement dit les professionnelles chargées de chorégraphier les scènes de sexe entre les comédiens sur un tournage et de les mettre en confiance, "c'est la grosse chose du moment". Une profession que défend à l'unisson une grande actrice doublement Oscarisée, qui assume ses scènes de nu les plus difficiles.

Un rapport plus sain à l'intime... Pour une star qui fut souvent instrumentalisée, jugée, insultée, pour sa manière de revendiquer son sex appeal, sa sensualité, ses formes, sa sexualité. "Etre hyper sexualisée à ce point quand on devient mère de famille, c'est forcément difficile", confie-t-elle.

"Mais je pense que le passé ne devrait pas dicter votre avenir. Moi, je me rends compte que j’ai toujours créé des personnages dans ma carrière. J'ai l’impression d’avoir créé quelques costumes d’Halloween", s'amuse-t-elle. Comme "Anora", Pamela pense elle aussi que la nudité est un costume ! Un point de vue très libérateur.

"Je n’ai pas honte des choix que j’ai fait", revendique-t-elle aujourd'hui, fièrement. "même si avec le recul j’aurais peut-être fait les choses différemment. Mais il faut avoir de l’expérience pour savoir que l’on aurait agi différemment". Et sa consoeur actrice de l'applaudir : "Je ne pense pas qu’il y ait de quoi avoir honte. Cette vie incroyable et extraordinaire que tu as eue a fait de toi la personne que tu es devenue, et c’est pourquoi tu as pu donner la performance que tu as pu donner !"

Un magnifique exemple de sororité.