L'organisation mondiale de la Santé (l’OMS) a annoncé le 27 avril que les maladies non-transmissibles (cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, pneumopathies chroniques, cancers ou diabètes) représentaient 36 millions de décès dans le monde en 2008. 80% de ces décès interviennent dans des pays à revenus faibles ou moyens.
Plusieurs millions de ces décès pourraient être évités par la mise en place de mesures comme le renforcement de la réglementation antitabac, une alimentation saine et la promotion de l'exercice physique. Ces mesures doivent s’accompagner d’une réduction des consommations nocives d’alcool et d’une amélioration de l’accès aux soins de santé.
Les maladies cardio-vasculaires sont à l'origine de 17 millions de décès chaque année dans le monde, suivent les cancers (7,6 millions de décès), les maladies respiratoires (4,2 millions) et le diabète (1,3 million).
Ces pertes humaines représentent une « catastrophe pour la santé, pour la société et surtout pour les économies nationales », explique le Dr Margaret Chan, directeur général de l'OMS. En effet, si les états ne font rien, l’ « épidémie » des maladies non-transmissibles tuera 52 millions de personnes chaque année d’ici 2030. Or les personnes atteintes sont le plus souvent des personnes âgées de moins de 60 ans et encore actives, donc productives pour leur état.
Pour enrayer cette tendance, l’OMS a lancé un plan d’action contre ces maladies, qui fournit aux pays concernés une feuille de route contre les maladies non-transmissibles.
Espérons que les Etats touchés plus sévèrement par cette « épidémie » seront sensibles, si ce n’est à la santé de leurs citoyens, au moins au manque à gagner économique provoqué par ces pertes.
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