Les fans de films et de séries l'attendaient impatiemment. L'américain Netflix, considéré comme le plus grand vidéoclub du monde, a finalement débarqué en France ce 15 septembre. Un coup dur pour ses concurrents, Canal+ et son offre CanalPlay en tête, qui craignent de voir leurs abonnés leur échapper. Mais dans cette mauvaise passe, ils peuvent compter sur le soutien du Premier ministre Manuel Valls pour organiser l'offensive.
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Hier, en marge de l'inauguration de l'exposition consacrée à Niki de Saint Phalle au Grand Palais à Paris, Manuel Valls n'a bien sûr pas manqué de commenter l'arrivée du géant du streaming sur le territoire tricolore. Il a notamment appelé les acteurs français de l'audiovisuel et du numérique à travailler ensemble pour offrir une alternative forte aux services des acteurs extra-européens. « L'offre culturelle ne peut être dans les mains exclusives de géants tels qu'Amazon ou Netflix », a-t-il tranché. Et d'ajouter : « Ce serait un facteur de grands déséquilibres entre d'une part les créateurs et d'autre part les diffuseurs ».
Le chef du gouvernement a par ailleurs insisté sur le fait que « diffuser largement ne [devait] pas aboutir à bafouer l'exception culturelle ou à piétiner le droit des auteurs et des créateurs », considérant toutefois qu'une menace en ce sens existait. Une dérive qui, selon lui, pourrait être évitée en faisant « mieux contribuer les acteurs de l'Internet à la création » et en encourageant « l'offre légale ».
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Autre cheval de bataille envisagé par Manuel Valls : la défense des droits des créateurs. « Nous avons sans doute sous-estimé l'impact du piratage de masse. Si la réponse graduée garde toute son actualité (pour lutter contre les sites pratiquant l'échange de fichiers entre ordinateurs, ndlr.), il faut aussi s'attaquer aux autres vecteurs de piraterie en se concentrant sur ceux qui diffusent massivement des œuvres », a-t-il rappelé. Netflix et son patron Reed Hastings n'auraient donc qu'à bien se tenir.