"La vie de mes deux parents aurait totalement déraillé si [ma mère] n'avait pas eu accès à des soins de santé sûrs et légaux - des soins fondamentaux", a expliqué Maya Hawke, fille d'Uma Thurman et Ethan Hawke, lors de son apparition sur le plateau du Tonight Show, mardi 5 juillet.
C'est simple, affirme-t-elle, si l'actrice de Kill Bill n'avait pas décidé de se faire avorter à la fin de son adolescence, la jeune fille "n'existerait pas". Des propos qu'elle a tenus quelques jours après la révocation de l'arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême des Etats-Unis, pour souligner son opposition à cette décision bouleversante.
En septembre dernier, Uma Thurman avait elle aussi évoqué cet événement dans une tribune pour le Washington Post, alors que le Texas votait une loi limitant strictement l'accès à l'IVG. Un "magnifique essai" intitulé "La loi texane sur l'avortement est une crise des droits de l'homme pour les femmes américaines", auquel sa fille a rendu hommage face caméra.
Au fil de ses lignes, la célèbre actrice hollywoodienne expliquait ainsi qu'elle a été "accidentellement fécondée par un homme beaucoup plus âgé" à la fin de son adolescence. Elle poursuit en précisant que sa décision d'avorter a été son "secret le plus sombre" et la "décision la plus difficile de sa vie", mais que si elle ne l'avait pas fait, elle n'aurait pas eu l'occasion de "grandir et de devenir la mère qu'elle est aujourd'hui".
De son côté, Maya Hawke a déploré ce mardi 5 juillet le fait que les conséquences toucheront principalement les femmes les moins privilégiées, quand les personnes aisées "pourront toujours se faire avorter". Et de conclure, visiblement émue : "Tant de gens, à cause du jugement de cette semaine, ne pourront pas seulement poursuivre leurs rêves, mais perdront leur vie et ne seront pas en sécurité." Une réalité tragique et effrayante, qui plonge l'Amérique dans un cauchemar éveillé.