"Il y a une putain d'affiche" rappelle Guy Carlier à propos de tous ceux qui "sont venus faire leurs adieux" en ce début d'année 2016, tragiquement marqué par les morts successives de trois grands hommes de la musique et du théâtre : dans l'ordre, Delpech, Galabru et Bowie. Dans une chronique vidéo pour Télé 2 semaines, le chroniqueur se souvient d'abord de Michel Delpech, décédé le 2 janvier dernier d'un cancer de la langue et de la gorge.
"On ne pensait jamais être bouleversé à ce point par sa mort. Bien sûr, c'était un doux, un gentil. Bien sûr, on garde le souvenir d'un baiser échangé dans une boum sur Wight Is Wight. Bien sûr, on savait son combat contre maladie. Mais l'émotion qui a submergé le pays allait bien au-delà de tout cela. On s'est aperçu qu'on ne pleurait pas seulement la mort de Michel Delpech, mais la mort de la France de Michel Delpech. Une France rassurante, sans terrorisme, sans chômage, celle qu'il chantait dans Inventaire 66".
Puis, il imagine une rencontre improbable entre David Bowie et Michel Galabru, décédés à quelques jours d'intervalle. "Bowie constituait le lien entre tous les arts : la musique de Delpech, celle de Boulez, la haute couture, les chaussures André, le Concorde. Bowie c'était le symbole de la création artistique du XXième siècle. Alors Galabru, sur la scène de notre théâtre aux souvenirs, s'est incliné légèrement et a murmuré "chapeau l'artiste".