Réunis dans un « Comité 17 », les voisins de Mohamed Merah logeant au 17 rue du Sergent-Vigné à Toulouse tentent de faire valoir leurs droits pour être dédommagés. Mais faute de législation concrète, quatre mois après l’assaut du RAID, ils attendent toujours les compensations financières promises par le préfet de Haute-Garonne aux lendemains du siège de l’immeuble : « Il n'y a pas de limite. A partir du moment où les travaux sont réalisés et qu'ils sont payés, la justice rembourse ».
Seulement, hormis la façade du bâtiment qui a été rénovée et repeinte, les riverains sont baladés de service en service : « On nous traite comme un dégât des eaux », martèle un des membres du « Comité 17 ». « Notre colère vient aussi du fait qu’on doive se battre pour chaque détail », ajoute Florence, qui vit en dessous de l’appartement occupé par Mohamed Merah et qui a retrouvé son plancher complètement détruit. Pour la plupart, les habitants cherchent à vendre leur logement ou à quitter leur location pour oublier le drame.
A la mairie de Toulouse, c’est un autre son de cloche. Romain Cujives, en charge du quartier de la Côte Pavée, assure que les demandes d’indemnisation sont en cours de traitement par le ministère de la Justice. La municipalité aurait également prêté des fonds : « Nous prenons l’engagement d’avancer certaines sommes pour des travaux ou pour louer des voitures. Nous avons déjà commencé à le faire. Sept personnes ont déjà reçu une aide financière. »
Laure Gamaury
Source : europe1.fr
Crédit photo : AFP
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