Des chercheurs français ont établi qu'un gène particulier des aires gustatives du cerveau déterminait nos penchants et nos aversions en matière de nourriture. Des scientifiques de l'Inserm ont abouti à cette conclusion après avoir effectué des tests de goût auprès de poissons zèbres.
Au cours de cette étude, différents goûts ont été associés à la nourriture des poissons cobayes qui n'ont pas apprécié l'amertume et l'acidité. Un rejet qui s'est manifesté par la surexpression du gène egr-1. Ce gène participerait à l'éducation de nos papilles, comme le suggèrent les co-auteurs des travaux Frédéric Rosa et Brigitte Boyer : « Ces résultats montrent qu’une aversion alimentaire déclenche un mécanisme qui contribue à l’éducation du goût. À ce stade, nous ne connaissons pas la fonction du gène egr-1 mais il pourrait par exemple être impliqué dans la mémoire gustative, permettant à l’organisme de s’habituer à l’aliment et de le reconnaître comme comestible ».
Maintenant, reste à savoir si les observations faites sur le poisson zèbre sont applicables à l'homme. Une similitude envisagée par Frédéric Rosa : « Il se pourrait qu’un mécanisme identique existe chez l’homme car le gène egr-1 est très conservé au cours de l’évolution et existe chez les humains ».
Camille Coutant
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