Dès quatre à six mois, l’alimentation d’un bébé ne se compose plus exclusivement de lait maternel ou infantile. À cet âge, de nouveaux aliments sont peu à peu introduits dans ses repas. Cette étape de la diversification alimentaire est un moment charnière au cours duquel les choix des parents seront décisifs dans le rapport que l’enfant, puis l’adulte, entretiendra avec la nourriture. Forcément, face à de tels enjeux, les parents se tournent spontanément vers les professionnels de santé afin d’éviter les faux pas et poser très tôt les bases d’une alimentation variée et équilibrée.
Selon une récente étude Opinion Way, deux tiers des médecins généralistes voient en effet quotidiennement des bébés dans leur cabinet et 97 % conseillent souvent les mamans en termes d’alimentation infantile. Depuis peu, le Secteur Français des Aliments de l’Enfance (SFAE) met donc à la disposition des familles des « Fiches Conseils Diversification ». Personnalisées en fonction de l’âge de l’enfant, elles comportent, sur le recto, des indications sur la quantité de lait, viande et poisson à donner mais aussi sur les formes d’introduction des légumes (crus ou cuits, moulinés ou en morceaux). Le verso est réservé aux conseils pratiques sur les principales règles de la diversification alimentaire et des repères en fonction de l’âge de bébé. Disponibles chez les médecins généralistes, ces fiches constituent un outil pratique pour que la découverte de l’alimentation de votre enfant commence sereinement.
Lorsqu’ils sont plus âgés, aux environs de quatre ou cinq ans, les impliquer régulièrement dans la réalisation des repas est un bon moyen de sensibiliser les tout-petits à l’importance de la diversification et à l’équilibre alimentaire. N’hésitez pas à les emmener faire les courses, au supermarché ou au marché, pour leur faire découvrir les fruits, légumes, viandes, poissons et autres produits de départ qui composent un bon plat. De retour à la maison, désignez-les « sous-chef » et cuisinez ensemble. Faites-les participer à chaque étape de la recette en les faisant goûter régulièrement : ils apprivoiseront ainsi les nouvelles saveurs pas à pas. Et la recette terminée, ils seront d’autant plus impatients et fiers de déguster le plat qu’ils ont préparé.
Dans les restaurants gastronomiques, les chefs accordent beaucoup d’importance à ce qu’ils nomment « la présentation de l’assiette » car, ce n’est un secret pour personne, l’envie de manger passe d’abord par la vue. Un principe qui s’applique pour les adultes mais aussi pour les enfants. Aiguisez donc l’appétit du vôtre en composant de jolies assiettes avec les différents aliments : des fleurs, des personnages, des symboles. Faites parler votre créativité. Succès assuré.
Sans limiter l’alimentation de votre enfant à ses préférences innées pour les saveurs sucrées, notamment, ne le forcez pas à manger quelque chose qu’il n’aime pas. Au contraire, laissez-le exprimer ses goûts et dégoûts. Soyez à l'écoute et interrogez-le sur les caractéristiques qu’il n’apprécie pas dans l’aliment en question - l’odeur, le goût, la consistance -, et essayez de contourner le problème. Notez également qu’un enfant fonctionne par mimétisme : si ses parents ont une alimentation variée, il y a de fortes chances pour qu’il soit plus enclin à tester de nouvelles saveurs.
Pour qu’un enfant apprécie le repas, il est important d’en faire un moment chaleureux et de détente. Créer un climat affectif agréable lui permettra en effet d’associer un goût à un souvenir plaisant. En revanche, si le repas est source de tensions ou si chaque membre de la famille mange dans son coin, l’enfant l’associera à une corvée. Les repas en famille sont par ailleurs autant d’occasions de discuter et de resserrer les liens. Sachez que les relations qui se nouent à ces moments entre parents et enfants, frères et sœurs ne sont pas anodines ! Une raison de plus pour en faire un moment privilégié.
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