La semaine dernière, l’Agence nationale de sécurité sanitaire attirait l’attention des parents sur la dangerosité des laits végétaux dans le cadre de l’alimentation des nourrissons. Formulées à base de soja, de riz, d’amande ou de châtaignes, ces boissons se sont en effet peu à peu imposées comme une alternative au lait maternel ou premier âge. Mais l’Anses les soupçonne aujourd’hui d’être à l’origine de complications graves dans le développement de certains nourrissons.
Car pendant les premiers mois de sa vie, l’allaitement maternel ou les biberons de lait premier âge doit constituer l’intégralité de l’alimentation d’un bébé, afin de couvrir ses besoins énergétiques journaliers. Ce n’est qu’entre le 4e et le 6e mois, quand son système digestif est apte à recevoir une alimentation solide, que de nouveaux aliments peuvent peu à peu être intégrés à son alimentation. La diversification doit se faire progressivement, les parents devant veiller à ne faire découvrir à l’enfant qu’un aliment à la fois, en commençant par les fruits et les légumes, sans pépins. Mais même pendant cette période, le lait reste la base de l’alimentation de l’enfant, à raison de 500 ml par jour.
Toutefois, outre les laits dits « végétaux », certains aliments sont à éviter dans les premiers mois de la vie de bébé. C’est notamment le cas du lait de vache qui, avant trois ans, ne correspond pas à ses besoins nutritionnels spécifiques. Il est donc préférable de privilégier un lait de croissance dont le dosage en fer, acides gras essentiels, vitamines et protéines est parfaitement adapté. Avant l’âge de quatre mois, le jus d’orange, même pour son apport en vitamines C n’est pas recommandé, le lait maternel et les biberons de lait pour bébé étant suffisamment riches en vitamines. De plus, le jus d’orange est parfois mal supporté par les nourrissons et entraîne des vomissements. Exit également les sodas, les sirops et les jus industriels. Trop caloriques et trop sucrés, ils accentuent l’attirance naturelle pour le sucre des jeunes enfants, tandis que le thé et le café sont, quant à eux, bien trop excitants.
Dans une famille d’allergiques, les pédiatres recommandent de repousser à 12 voire 18 mois l’introduction des aliments pouvant être mal tolérés par l’organisme du bébé comme l’œuf, le poisson et les crustacés, le kiwi, le céleri, le soja ou encore les fruits à coque. L’arachide, elle, doit être évitée avant deux ans. A noter que certains aliments (amandes, bonbons, cacahuètes, noisettes, noix, etc.) sont également fortement déconseillés pour des risques évidents de fausse route ou d’étouffement.
Epifane 2011–2013 : « Nous manquons de données sur l'alimentation des bébés »
Allaitement : la Suède durcit encore ses lois "contre" le lait artificiel
Allaitement et alimentation : ce qu’il faut savoir
L’OMS recommande aux mères d’allaiter jusqu’à 7 mois