Alors que les vents provoquaient ce week-end une forte houle, bien des vacanciers ont ignoré la situation d’alerte, notamment indiquée par la couleur rouge du drapeau des plages. N’écoutant pas plus les secouristes, ils se sont baignés malgré le danger.
« Nous avons roulé de Compiègne à Palavas toute la nuit pour arriver samedi matin à notre location de vacances, nous ne sommes là qu’une semaine et on compte bien en profiter, on ne sortira pas de l’eau », s’est entendu dire un jeune sauveteur, cité par le Nouvelobs.com. Et malheureusement, ils ont le droit : les sauveteurs des plages ne bénéficient pas du pouvoir des forces de l’ordre, et ne peuvent donc obliger les gens à ne pas se baigner, même si une attitude irresponsable met en danger toute une famille. Pour ne pas être rappelés à l’ordre, certains décident même de changer de plage, pour en trouver une moins surveillée.
Pourtant, comme le rappelle Gilbert Arnal, commandant des sapeurs-pompiers de l’Hérault, « se baigner en dehors des plages surveillées ou ne pas respecter les indications des drapeaux sont les principales causes d’accidents sur le littoral ». « Si ce week-end a été plus meurtrier que d’autres, c’est qu’il y a eu conjonction de phénomènes : une grande concentration de touristes, de grosses chaleurs, une forte houle et des courants marins pendant trois jours consécutifs », explique-t-il encore au Nouvelobs.com.
Le week-end dernier, quinze noyades ont eu lieu en France. Le dimanche 28 juillet, sept personnes ont trouvé la mort sur les plages du littoral de l’Hérault, alors que le drapeau rouge était de sortie.
Victoria Houssay
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