En voilà un qui réfléchira sûrement à deux fois avant de se permettre de toucher une femme sans son consentement.
Un homme de 30 ans avait mis une fessée à une femme assise à côté de lui dans un bus de Draveil le jeudi 20 septembre. Il a été condamné après une comparution immédiate au tribunal d'Evry vendredi dernier et dort aujourd'hui en prison comme le raconte le journal Le Parisien.
Après que la femme est protestée, il a tenté de nier son geste et lui a lancé un classieux : "T'as de gros seins sale p***." Le chauffeur du bus a alors arrêté le véhicule et en a fermé les portes en attendant la police, malgré les insultes et les coups de l'individu.
Au final, l'homme écope d'une amende de 300 euros pour outrage sexiste mais également de neuf mois de prison dont six avec sursis pour la fessée, qui est, on le rappelle une agression sexuelle, et pour les violences sur le chauffeur. Avec une précédente condamnation à trois mois de prison, il va passer les six prochains mois à l'ombre.
La secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, s'est elle félicitée de cette première condamnation dans un tweet: "1ère condamnation pour outrage sexiste ! Bravo pour la réactivité du chauffeur de bus et mise en oeuvre de la sanction. Ensemble mettons fin aux violences sexistes et sexuelles."
La loi sur les violences sexistes et sexuelles est entrée en vigueur le 3 août dernier. L'outrage sexiste y est défini de la sorte : "Imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante."
L'outrage sexiste est passible de 90 à 750 euros d'amende. Il peut atteindre 3000 euros d'amende en cas de récidives ou circonstances aggravantes, "comme lorsque l'outrage est commis en réunion, sur des personnes vulnérables ou dans les transports en commun" comme l'explique les Décodeurs du Monde.
Quant aux mains aux fesses, elles sont passibles en tant qu'agression sexuelle, de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. L'année dernière à Strasbourg, un homme qui avait mis une main aux fesses d'une femme pour "rigoler", avait été condamné à quatre mois de prison ferme et 500 euros d'amende.
Selon le Parisien, il sera également inscrit sur le fichier des personnes délinquantes sexuelles (Fijais).