Quatre millions de portugais en moins en 2100. C’est ce qui attend les Lusitaniens si le gouvernement ne change pas la politique de natalité. Un groupe d’expert a travaillé sur la question et a sorti un programme de natalité, baptisé « Pour un Portugal ami des enfants, de la famille et de la natalité (2015-2035) ». Ce plan prévoit de mobiliser, selon des informations rapportées par le journal El Pais, « médecins, chefs d’entreprises, parents et grands-parents, économistes... ».
Le Portugal est le sixième pays le plus vieux du monde et en quarante ans, rapporte le quotidien espagnol, le taux de natalité est passé de celui le plus élevé du monde à celui le plus bas. Selon les chiffres d’Eurostat, en 2013, il y a eu 7,9 naissances pour 1000 habitants. Un chiffre inférieur au taux de mortalité. Cela a entraîné une baisse de la population totale du Portugal en 2013. En comparaison, en Europe, le taux de natalité moyen est de 10 naissances pour 1000 habitants. En France il est de 12.3 pour 1000 habitants.
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Ainsi, en février dernier, le PSD, parti du premier ministre Pedro Passos Coelho a demandé à un groupe d’experts un plan pour augmenter la natalité. Ce plan propose que les mères qui ont accouché reçoivent durant une année, leur salaire complet même si elles ne travaillent qu’à mi-temps. Les entreprises seront également encouragées à recruter des femmes enceintes en échange d’une exemption de l’Impôt Social Unique pendant trois ans. Ces mesures devraient être instaurées pendant vingt ans pour qu’il y ait un résultat au bout. « Ce plan, pour qu’il fasse son effet, doit être placé comme objectif national et proritaire au-dessus des intérêts électoraux », a commenté le chef de ce groupe d’études Joaquim Azevedo.
En ce qui concerne l’éducation, le plan demande notamment une flexibilité des horaires de garderie, l’augmentation de l’offre extrascolaire. Pour tout ce qui santé, le programme « Pour un Portugal ami des enfants, de la famille et de la natalité (2015-2035) », recommande les médicaments gratuits et que les traitements contre l’infertilité soit étendus jusqu’à 42 ans.