Anders Breivik, jugé pour l’assassinat de 77 personnes en Norvège l’an dernier, a déclaré lors de sa sixième journée de procès qu’il s’excusait auprès des victimes qui n'avaient pas d'appartenance politique, refusant de faire de même pour les proches des adolescents tués sur l’île d’Utoeya. « J’aimerais leur présenter mes profondes excuses », a assuré l’extrémiste de droite, en s’adressant aux familles des passants tués par l’explosion de la bombe qu’il avait placée le 22 juillet aux alentours du siège du gouvernement norvégien.
Très calme, l’accusé avait décrit vendredi de manière très détaillée comment il avait fait feu pendant plus d’une heure sur les jeunes travaillistes, achevant la plupart d’entre eux d’une balle dans la tête. Pour Breivik, ces personnes étaient des « cibles légitimes » parce qu’ils étaient membres d’une organisation qui expose la société norvégienne au multiculturalisme et à l’islam. Malgré tout ce qu’on a pu entendre tout au long de ses interventions, l’extrémiste a souligné vendredi qu’il n’était pas un cas psychiatrique, mais « pénalement responsable ». En effet, sa première évaluation psychiatrique contiendrait selon lui « plus de 200 mensonges ».
Aujourd’hui, pour la sixième journée de son procès, Breivik continuera de répondre aux questions de l'accusation sur le massacre.
Alexandra Gil
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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