Les trois chanteuses des Pussy Riot, arrêtées en février dernier alors qu’elles chantaient une prière punk anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou, assistent ce lundi matin à leur procès en appel. Une chance ultime d’alléger une peine jugée sévère de l’avis même de l’ancien président et actuel Premier ministre, Dmitri Medvedev. Le 17 août dernier, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, ont été condamnées à deux ans d’enfermement dans un camp pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse ».
L’affaire des Pussy Riot a eu beau faire débat dans l’ensemble de la société russe, les avocats des jeunes femmes se font peu d’illusions sur l’issue de ce procès en appel. Selon l’avocate Violette Volkova, il n’y a « pratiquement pas d’espoir que le jugement change », et d’ajouter : « Le maximum sur lequel nous puissions compter est une réduction de six mois de la peine ». Pourtant, la défense considère toujours que la relaxe constitue le seul « jugement légitime » à rendre dans cette affaire.
Vladimir Poutine, qui s’est réinstallé au Kremlin en tant que président en 2012, ne s’est pas opposé à ce jugement, bien qu’il ait appelé les juges à l’indulgence début août. Selon le président russe, l’Etat se doit de protéger « les sentiments des croyants », face au « sabbat » auquel se sont livrées les Pussy Riot.
Sur Internet et dans de nombreux pays, les soutiens continuent de se mobiliser pour les trois féministes. Sur la page « Free Pussy Riot », un des clips du groupe féministe a été remonté avec des images de leur procès. Le titre de la chanson : « Laissez-les sortir ou laissez-moi entrer ».
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