La chasse aux sorcières continue en Russie contre les opposants au régime de Vladimir Poutine. Le groupe punk féministe Pussy Riot comparaît depuis le 30 juillet en audience publique. Les artistes sont jugées pour avoir prononcé une « prière punk », encagoulées, dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou le 21 février dernier, à la veille de l’élection présidentielle en Russie. Elles risquent une peine de prison de sept ans.
Mais pour l’instant les jeunes femmes s’inquiètent surtout de leurs conditions d’emprisonnement et de comparution : « Nous ne pouvons pas pleinement participer. Nous refusons de participer à un procès illégitime, nous allons demander aux huissiers de nous sortir de là ». Les Pussy Riot sont apparues affaiblies, l’une d’elles a même dû recevoir des soins médicaux en pleine audience : « Le procès est mené de façon scandaleuse. Les audiences durent onze heures par jour, et nos clientes ne sont pas autorisées à manger et à dormir comme il faut », a précisé l’avocate de la défense, Maître Violetta Volkova. Selon les mouvements d’opposition, ce procès public est une démonstration pour faire taire les contestations anti-gouvernementales.
Laure Gamaury
Source : nouvelobs.com
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