Invitée de la matinale de France Inter mardi 29 janvier, l'eurodéputée Les Républicains et maire du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati a lancé un message important à toutes les personnes qui s'en prennent à son physique et plus globalement qui se permettent sous couvert d'anonymat d'attaquer le physique des femmes.
Après l'avoir interrogée sur le scrutin des élections européennes du 26 mai prochain (Rachida Dati sera de nouveau sur la liste LR) lors de son entretien de 7h50, la journaliste Léa Salamé demande : "Vous lisez les réseaux sociaux, les critiques, les moqueries, les insultes anonymes ?"
En effet, suite à son passage dans L'Emission politique sur France 2 le 24 janvier, des commentaires insultants avaient déferlé sur les réseaux sociaux.
Rachida Dati, 53 ans, répond donc du tac au tac : "Je ne les lis pas. Comme vous avez pu le voir, je suis encore au Blackberry, je ne suis pas là-dessus. J'ai une famille, j'ai une vie personnelle et intime, ils les lisent et ça leur fait beaucoup de peine".
De ces attaques, elle retient que leurs auteur·trices ne s'en prennent pas aux hommes : "On s'attaque, pour l'essentiel, à mon physique, mais pour les hommes, jamais on ne s'attaque à eux. Je ne pense pas que vous voyez défiler devant vous des hommes formidables, très beaux, parfaits, je ne le crois pas. Les femmes se font toujours taper sur le physique."
La femme politique se lance ensuite dans un plaidoyer sur la scrutation permanente du physique des femmes : "Est-ce qu'on a le droit de ne pas avoir envie d'être maquillée ? D'être mal maquillée ? De ne pas être coiffée ? D'être fatiguée ? De ne plus avoir 20 ans, sans qu'on puisse se faire agresser, violenter systématiquement, par des anonymes ?"
Rachida Dati blâme enfin la problématique des réseaux sociaux où chacun·e se croit invincible et mène au cyber-harcèlement : "Comme toujours la lâcheté et l'anonymat, ça aide."
Après son passage sur France Inter, les critiques sur son physique ont continué à abonder sur Twitter.