Comme chaque année, le mois de novembre est consacré à la prévention des cancers masculins, notamment celui de la prostate. On connaissait déjà l'initiative "Movember", contraction de "moustache" et "november", qui consiste à laisser pousser sa moustache pour sensibiliser l'opinion publique au cancer de la prostate. Voici aujourd'hui une nouvelle campagne menée par l'association Cerhom et l'agence The Pill qui mérite d'être visionnée par le plus grand nombre.
Elle met en scène Philou, interprété par l'acteur Philippe du Janerand. Philou est une véritable star au camping "A deux doigts du bonheur". L'homme, qui semble avoir la soixantaine, a la particularité d'avoir sa prostate au milieu du front. Il en prend ainsi extrêmement soin : "Je fais toujours attention à ce qu'elle soit impeccable, c'est vital", déclare-t-il ainsi en voix off, alors qu'il s'admire dans un miroir. "Je vous garantis que ça change la vie", assure-t-il, assis dans son transat.
En effet, à la fin du clip, Philou s'aperçoit très vite que sa prostate a un problème : rouge et gonflée, elle a changé d'aspect. Il va pouvoir rapidement s'en occuper.
"La véritable chance de Philou, c'est de pouvoir toujours garder un oeil sur sa prostate", affirme une voix off. Derrière son ton humoristique, la campagne alerte sur l'importance de la prévention. Car la prostate, glande située en réalité sous la vessie, mérite d'être surveillée. "Vous ne la voyez peut-être pas, mais ce n'est pas une raison pour l'oublier", rappelle la vidéo, ajoutant que "le cancer de la prostate tue un homme toutes les heures".
"Parce qu'un diagnostic précoce augmente les chances de guérison, dès 50 ans, parlez-en à votre médecin traitant", conseille la campagne en conclusion. Si elle se veut humoristique et décalée, elle n'en est pas moins très efficace.
La prévention peut passer par le dépistage. Conseillé à partir de 50 ans, il consiste en un toucher rectal réalisé par un médecin (cela permet de vérifier le volume, la consistance et la texture de la surface de la prostate). L'examen est certes inconfortable, mais indolore. Il est complété d'une prise de sang qui mesure le taux d'APS (antigène prostatique spécifique), une protéine produite par la prostate et qui est normalement présente en faible quantité dans le sang.
Concernant les symptômes, un cancer de la prostate peut se manifester par le besoin fréquent d'uriner, surtout la nuit (pollakiurie), un jet d'urine faible, une sensation de ne pas avoir vidé complètement sa vessie, des fuites urinaires (incontinence urinaire), une infection urinaire (comme une cystite, une prostatite ou une pyélonéphrite), des difficultés à uriner, la présence de sang dans les urines ou le sperme, des difficultés à avoir une érection et des douleurs au moment de l'éjaculation, rappelle ameli.fr.
Plus globalement, il est nécessaire que les hommes se préoccupent davantage de leur santé. Une étude américaine réalisée par la Cleveland Clinic rapportait ainsi en 2019 que 65% des hommes avaient tendance à attendre le plus longtemps possible avant de voir un médecin pour un problème de santé ou une blessure.