La pandémie de coronavirus nous avait rappelé une réalité : les hommes sont plus vulnérables que les femmes, notamment en raison d'écarts relatifs à leur mode de vie et aux comportements à risque d'un genre à l'autre. Ces derniers meurent davantage du Covid, en partie car, de manière générale, ils prennent moins soin d'eux, de leur santé, de leur corps - même dans les couples, la charge médicale a tendance à être féminine.
Une réalité qui avait pourtant été contestée par une récente étude danoise, prenant en compte les données d'hommes et de femmes étalées sur deux cent ans (et près de 200 pays) afin de modérer quelque peu cette assertion, suggérant que les femmes ne vivraient pas forcément plus longtemps. Cependant, les études témoignant des écarts de santé entre les genres révèlent toujours une forme de déséquilibre.
Ainsi une nouvelle étude publiée le 8 août dans la revue Cancer et prenant en compte près de 300.000 dossiers médicaux nous apprend que les hommes seraient plus touchés par le cancer. Et ce, pour des raisons pas simplement relatives à leur environnement ou à leur mode de vie...
Cette étude scientifique relayée par le média en ligne Slate prend en compte différents facteurs individuels (environnement, mode de vie des personnes concernées, masse corporelle, antécédents médicaux et familiaux). La conclusion ? Les hommes sont davantage exposés au risque de cancers, "tous types confondus", et ce pour des raisons... de "différences biologiques".
Par exemple ? Un niveau plus élevé de testostérone. Ce sont ces différences purement biologiques qui auraient un impact réel concernant le risque de développement du cancer. Ainsi, l'environnement des individus, leurs activités physiques et leur passif, tout comme l'étendue de leurs comportements à risques (consommation d'alcool, de tabac) ne suffisent pas simplement à expliquer l'écart de genre, ou "gender gap".
"Le facteur environnemental ne peut être la raison principale des différences d'incidence de cancer entre les deux sexes. Il existe des différences biologiques inhérentes aux hommes et aux femmes qui influencent fortement le risque de développement du cancer", détaille à ce titre la chercheuse Sarah Jackson.
Des observations intéressantes.