On le sait et on le lit toujours d'une étude à l'autre : les femmes vivent plus longtemps que les hommes, c'est établi. La pandémie de coronavirus a d'ailleurs permis de remettre sur le devant de la scène des études attestant des écarts de mode de vie et de comportements à risque d'un genre à l'autre - surprise, les hommes prennent moins soin d'eux, de leur santé, de leur corps, et sont donc plus vulnérables.
Et pourtant... Une toute nouvelle recherche sur l'espérance de vie menée par des universitaires au Danemark affirme le contraire : les femmes ne vivraient pas forcément plus longtemps que les hommes. Cette réalité ne serait pas incontestable. L'étude n'est pas seulement contradictoire, elle est ambitieuse, puisqu'elle prend en compte les données d'hommes et de femmes étalées sur deux cent ans... Et près de 200 pays.
Excusez du peu donc. Une intéressante contestation.
Selon cette étude danoise, la probabilité que les hommes survivent aux femmes aurait augmenté ces dernières années au sein des pays développés, et ce, alors que l'espérance de vie des hommes soit restée "généralement inférieure" à celle des femmes et le taux de mortalité des hommes "généralement plus élevé".
Comme le rapporte encore Stylist, une part importante des hommes "pourrait vivre plus longtemps qu'une part importante de femmes", si l'on développe des observations scientifiques et statistiques par-delà les données générales et autres moyennes régulièrement citées. La courbe allant dans le sens des femmes se serait vue quelque peu bousculée depuis les années 70, d'après les conclusions des universitaires.
Une nouvelle qui, cependant, peut être confrontée à bien d'autres études avançant le contraire. Entre autres rapports dédiés à la santé des hommes. Rappelons par exemple qu'au sein des couples, ce sont bien souvent les femmes qui se chargent des rendez-vous médicaux : on appelle cela la charge médicale.