A l’heure où se clôture l’un des procès les plus emblématiques de ces dernières années, au cours duquel 51 hommes ont été reconnus coupables de viols et agressions sexuelles sur Gisèle Pélicot, droguée pendant 10 ans par son mari puis livrée à différents hommes, l’idée misogyne et ancrée dans la culture du viol du devoir conjugal semble malheureusement encore exister dans la tête de certains.
C’est en l’occurrence Thaïs d’Escufon, youtubeuse connue pour véhiculer des discours d’extrême droite, racistes et anti-féministes, qui l’a exprimé sur son compte X, le 5 décembre dernier. “L’utilité première d’une femme est de donner accès au sexe à l’homme qu’elle sélectionne”, écrit-elle en réponse au tweet d’une autre utilisatrice du réseau social qui dit : “Le sexe n’est pas obligatoire dans un couple”.
L’ancienne porte-parole du mouvement extrémiste Génération Identitaire détruit en quelques mots des années de lutte féministe et en rabaissant les femmes à de simples objets sexuels, à la disposition de leur conjoint. Elle va d’ailleurs plus loin en rabaissant totalement la gent féminine : “C’est uniquement pour ça que les hommes supportent de se coltiner des femmes ingrates, agaçantes, capricieuses. Elles n’ont sinon aucun intérêt”.
Des propos extrêmement problématiques dans lesquels Thaïs d’Escufon réduit les femmes à des êtres “agaçants” et “capricieux” qui ne peuvent avoir de la valeur que si elles acceptent de coucher avec leur compagnon.
Des paroles qui ont fait vivement réagir, notamment sous cette vidéo TikTok de la comédienne féministe et engagée Justine Lossa, qui a reposté le commentaire : “C’est fake hein ?! Pitié, dites-moi que c’est fake”, “J’ai jamais vu une femme manquer autant de respect aux femmes c’est lunaire”, “carrément nous ne sommes pas des êtres humains mais des créatures encore moins bien considérées que les animaux”, “Et c’est pas la culture du viol ça ?”...
Thaïs d’Escufon ne s'arrête pas là dans ses propos polémiques. Au-delà de ses commentaires dégradants sur les femmes, elle cultive également un discours nostalgique d'une prétendue masculinité traditionnelle. En témoigne son tweet du 12 décembre : “Où sont passés les VRAIS HOMMES ? Les hommes sont devenus des femmes”. Son positionnement idéologique est aussi mis en lumière via ses propos discriminatoires, comme lors de son passage dans la vidéo Youtube de The Rob, où elle a ouvertement déclaré qu'elle ne sortirait “jamais avec un noir ou un arabe”.