Les accidents de voiture seraient-ils plus dangereux pour les femmes que pour les hommes ? C'est tout du moins ce que suggère une nouvelle étude détaillée de l'université de Plymouth, mené sur plus de 70 000 patients admis dans des services de traumatologie au Royaume-Uni entre 2012 et 2019, après un accident de la route. Une recherche éloquente quant aux écarts de genre.
Selon cette recherche statistique, les femmes auraient dans le cadre d'un accident de la route plus de risques de se retrouver coincées dans le véhicule que les hommes. Et l'écart n'est pas mince : les hommes auraient deux fois moins de risques d'être coincés dans la voiture, à raison de 9,4% contre 15,8%, parmi les 70 000 cas passés au crible. Mais comment l'expliquer ?
C'est simple : selon l'université de Plymouth les systèmes de sécurité des véhicules ne sont pas suffisamment adaptés aux femmes. Plus précisément, ils ne prennent pas en compte les différences de morphologie entre les sexes, qu'il s'agisse des passagères ou des conductrices. Et pour cause, puisque les fameux crash-tests, permettant de concevoir lesdits systèmes de sécurité, sont avant tout réalisés avec des mannequins basés sur les morphologies masculines.
Cependant, relève le site d'informations franceinfo , l'on observerait également un écart des genres concernant les types d'accidents de la route. Ainsi les conducteurs et passagers seraient plus fréquemment blessés au niveau de la tête, du visage ou du thorax, et les conductrices et passagères au niveau du bassin et des vertèbres. Les "blessures graves" seraient plus communes du côté des hommes, avance encore l'étude de l'université britannique.