Débuté vendredi, l’édition 2012 du Sidaction a pris fin dimanche à minuit. Et si les promesses de dons au profit de la recherche contre le sida ont franchi la barre des 4 millions d’euros, atteignant même 4,2 millions d’euros, ces dernières restent inférieures de 1,1 million d’euros à la somme récoltée l’année précédente. « C'est un simple retard », a relativisé un responsable du Sidaction. Et d’ajouter, confiant dans un prochain rattrapage : « les dons sont stables depuis trois ans, les donateurs partent aussi en weekend, et ils peuvent continuer à donner ». A 17h00, alors que le compteur du Sidaction accusait une baisse d'environ 10 % par rapport à 2011, François Dupré, directeur général de l’opération, avait tout de même confié espérer « une remobilisation des donateurs en fin de weekend pour atteindre le niveau de l'an dernier, ou en tout cas s'en rapprocher ». Il avait également pointé « une période d'instabilité au niveau économique et en général ».
Pendant trois jours, le Sidaction a été relayé dans les médias par 14 chaînes de télévision et trois radios, tandis que sur le terrain, pas moins de 300 animations au profit de la lutte étaient organisées aux quatre coins de la France, avec pour mot d’ordre : « Ensemble, vous n'imaginez pas le pouvoir que nous avons ». Les organisateurs souhaitaient ainsi rappeler que le sida est « l’affaire de tous ». Et pour cause, chaque jour, ce sont 5 000 décès qui sont attribués à la maladie tandis qu’on estime à 34 millions dans le monde, le nombre de personnes vivant avec le virus du sida (VIH). En France, 150 000 personnes seraient porteuses du VIH, et, chaque année, plus de 6 000 découvriraient leur séropositivité.
En 2011, le Sidaction avait permis de collecter 5,3 millions d’euros, une somme qui avait servi à financer les travaux de 99 jeunes chercheurs pour un montant de près de 3 millions d'euros, et de permettre à plus de 35 000 personnes d'avoir accès à des traitements. « L'argent du Sidaction est utilisé directement sur l'action. De manière très concrète, une baisse des dons se traduirait par des arbitrages sur des programmes », a d’ailleurs tenu à rappeler François Dupré.
Mais bien que le compteur des promesses de dons se soit arrêté à minuit la nuit dernière, il est encore possible de participer à cette grande quête nationale, et ce, jusqu’au 11 avril : par téléphone au 110, par SMS en envoyant le mot « DON » au 33 000, ou en ligne sur le site du Sidaction. L'association promet de consacrer la moitié des fonds nets collectés aux programmes scientifiques et médicaux, et la moitié aux programmes de prévention et d'aide aux malades. Car certes, grâce à l'efficacité des trithérapies, l'infection par le VIH est devenue une maladie chronique pour ceux qui bénéficient des traitements, mais il est toujours impossible d'en guérir et d'éradiquer le virus dans l'organisme. Aujourd’hui, les malades sont donc toujours en attente d'un vaccin.
Crédit photo : AFP
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