C'est par des courriers datés du 20 décembre que les laboratoires Alkopharm et Genopharm ont appris la décision de l'Afssaps. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé vient en effet de suspendre l'autorisation d'exercer de ces deux laboratoires, accusés d'avoir commercialisé un traitement anticancéreux, du Thiotepa, périmé.
En novembre dernier, le groupe allemand Riemser, qui fabrique ce médicament, avait porté plainte contre Alkopharm et Genopharm, les accusant d'avoir falsifié les dates de péremption de lots de Thiotepa afin de pouvoir les maintenir sur le marché plus longtemps. Une plainte qui avait entraîné l'ouverture d'une information judiciaire pour tromperie aggravée, falsification de substances médicamenteuses ainsi que faux et usage de faux.
De son côté, un responsable de Parminvest déplore le " sacrifice " de 150 emplois. " La survie de Genopharm et Alkopharm est totalement obérée par cette suspension, a-t-il indiqué. Dans l'immédiat, notre organisation va être amputée de 10 % de son chiffre d'affaires. Nous n'avons aucune raison de penser que nous allons survivre. "
En 2011, Genopharm et Alkopharm ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 54 millions d'euros environ.
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