Le psychiatre et sexologue Francesco Bianchi-Demicheli, ainsi que la neuroscientifique Stephanie Ortigue, ont demandé à 28 femmes d'environ 30 ans (dont la moitié souffraient de troubles du désir) de regarder des images explicites pendant que les chercheurs leur faisaient passer un scanner IRM.
Cette étude publiée dans le « Journal of Sexual Medicine », et dont le but est de trouver un traitement pour remédier à cette absence de désir, confirme l’existence d’un réseau de neurones du désir sexuel. Certaines zones du cerveau réagissaient différemment selon que le sujet éprouvait du désir en voyant les images.
En résumé, le désir sexuel féminin n'est pas qu'émotionnel, mais serait aussi un phénomène cognitif complexe et cette étude va permettre de développer des traitements sur la représentation de soi ou le rapport au contrôle.
Si cette étude a permis aux scientifiques de connaître les zones cérébrales qui réagissent ou non à l'excitation, il semble que ce soit avant tout au bénéfice de l'industrie pharmaceutique, si impatiente de trouver un produit féminin qui remporte un succès équivalent à celui du Viagra.
On voudrait savoir en quoi l'absence de désir ne peut pas tout simplement correspondre à une phase naturelle dans la vie d'un individu.
Par ailleurs, on s'étonne de ce que cette étude, faite sur un petit nombre de volontaires, soit en totale contradiction avec celle de Meredith Chivers, professeur de psychologie de la Queen’s University, au Canada, qui a mesuré l’excitation de plus d'un millier d'hommes et de femmes devant des films hétérosexuels et homosexuels (ainsi que des extraits vidéo montrant des bonobos en train de s’accoupler), en plaçant des capteurs sur leurs parties génitales.
Dans cette étude, les hommes présentaient des signes d’excitation lorsqu’ils visionnaient des films qui correspondaient aux orientations sexuelles qu’ils affichaient. Les femmes, indépendamment de leurs orientations sexuelles, ont montré des signes d’excitation devant chacun des films projetés - bonobos compris. Un comportement qui ne concordait pas nécessairement avec ce qu’elles en disaient. Et un comportement qui ne semble pas non plus correspondre à celui de l'étude de la HUG.
De là, on peut conclure comme on l'entend : 28 femmes du même âge ne sont pas toutes les femmes, le désir peut être stimulé par d'autres choses qu'une photo érotique, les études varient en fonction de ce qu'on veut leur faire dire, le cerveau n'a pas dit son dernier mot, le sexe n'a pas fini de faire parler. En attendant, il reste toujours la possibilité de faire l'amour à sa guise...
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Et si on échographiait le point G